2016 n’a… Pas vraiment été la meilleure année pour moi. Pas nécessairement d’un point de vue personnel, puisque ça a été légèrement stagnant (et j’ai quand même pu pondre l’équivalent de 5 livres, donc ça a quand même été productif), mais d’un point de vue jeux… Bah c’était pas génial. Et puis même au niveau des réactions des gens, je n’ai pas vu autant d’enthousiasme qu’en 2015, voire 2011/2012, qui restent encore les meilleures années des années 2010 d’un point de vue jeu vidéo. On a certes eu d’excellentes surprises, comme Doom et le phénomène mondial qu’a été Pokémon Go, mais je n’ai pas vu de jeu qui sortait vraiment du lot en dehors d’un Overwatch qui a dominé l’actualité et les ventes avant l’arrivée de Pokémon Soleil et Lune, qui sont en train de ravager les étalages du monde entier.
Et parce que je n’ai reçu presque que des jeux Nintendo, la liste de mes jeux de 2016 sonnera incomplète pour pas mal d’entre vous. Après, m’est avis que uniquement Nintendo ou non, peu d’autres jeux auraient occupé le top 3, mais vous pouvez avoir un aperçu de ce qu’aurait pu être mon top 2016 si j’avais pu jouer à tout ce qui m’intéressait en suivant ce petit lien, parce que je trouvais l’idée très drôle. Un peu pathétique, certes, mais ça me faisait rire, donc… Eh.
Et avant de commencer cette liste, je vais vite fait décerner un « Prix » : celui du « Jeu qui aurait aisément occupé le Top 5 s’il ne s’était pas agi d’une démo payante et que le studio derrière avait eu le budget de faire le jeu en une fois » !
Ce « Prix » revient donc à Chase : Cold Case Investigations – Distant Memories, un « jeu » sorti sur Nintendo 3DS qui sent le jeu fait avec deux bouts de ficelle dans une cave sans clim et sans lumière. Chase a tout ce qu’il faut pour me faire vibrer et vous pouvez lire ma frustration dans sa critique, au point que, s’il avait pu sortir sous sa forme finale cette année, il serait très certainement entré dans ma liste de jeux que je chéris le plus… Hélas, on doit se contenter de ce teaser pour un projet qui pourrait potentiellement ne pas exister et ça me gonflerait énormément que ce ne soit pas le cas.
Enfin… Au moins, on peut se consoler avec ces dix jeux, qui m’ont plus ou moins marqué cette année, même si dans l’ensemble, ce n’était jamais totalement glorieux.
10 : Furi
Entre le duo Lastman/Last Fight et Furi, la France et les années 80 en 2016, c’est le grand amour !
Alors non, je n’ai pas fini le jeu à la loyale et n’ai tenu que face à six boss avant de passer en mode facile, mais Furi possède un atout de taille : de la personnalité. Entre les boss complètement dingues, une histoire certes simple, mais qui sait maintenir une bonne couche d’intrigue tout au long du périple et des décors à couper le souffle, je peux facilement dire qu’il s’agissait d’un des jeux avec la meilleure direction artistique sorti cette année. Il n’est certes pas recommandé à tout le monde, notamment parce que sa difficulté ne possède pas de juste milieu entre la brutalité du mode Normal et la condescendance du mode Facile, mais rien qu’en tant que balade dans un univers complètement fou, il vaut le coup.
9 : Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde
Alors certes, je n’ai pas fini ce jeu, loin de là, mais ça ne m’a pas empêché de passer un excellent moment. Son système de combat est varié et paramétrable à l’envie, ses musiques vous hantent pendant les jours qui suivent et le fait qu’il s’agisse d’un enchaînement de micro-histoires allant du drôle au tragique font que l’on ne sait jamais à quoi s’attendre. Si j’ai le temps en 2018, je le finirai, mais une chose est sûre : l’argent que vous débourserez dedans sera largement rentabilisé bien avant que vous ne voyez le mot « Fin » apparaître à l’écran.
8 : Picross 3D : Round 2
Le jeu qui m’a physiquement fait mal au point que mon poignet était inutilisable pendant trois jours ! Picross 3D : Round 2 est la drogue ultime. Les puzzles sont tellement nombreux que le jeu peut facilement durer plus de 40 heures même en étant un bon joueur et leur complexité rend leur résolution d’autant plus satisfaisante. Je n’ai absolument pas besoin d’hésiter à vous recommander ce jeu si vous aimez vous triturer les méninges et sculpter des petites figurines en bois toutes plus mignonnes les unes que les autres.
7 : Odin Sphere : Leifthrasir
Odin Sphere faisait déjà partie de mon top 20 des meilleurs jeux de tous les temps à l’époque de la PS2, donc son remake ne pouvait que figurer dans la liste ! Son histoire est fabuleuse, ses personnages complexes et attachants et les graphismes sont encore plus sublimes grâce à son portage sur PS4 (même si portage n’est pas vraiment le terme le plus approprié, étant donné que tout a plus ou moins été refait de 0, mais vous voyez l’idée). De plus, cette nouvelle version propose de nouveaux boss, des nouvelles zones et aussi et surtout un gameplay revu et corrigé pour le rendre beaucoup moins répétitif et plus fun.
Et le plus drôle dans l’histoire ? Je l’inclus dans cette liste alors que je n’ai mis le disque dans ma console que deux fois et n’y ai joué que 6h ! (Bon ok, c’est aussi parce que l’épisode sur PS2 était tellement mémorable que même 10 ans plus tard, j’avais encore pas mal d’éléments du scénario en tête, du coup j’avais un peu la flemme de jouer à un jeu dont je me rappelais encore de trop de trucs… Ceci dit, ça prouve aussi à quel point ce jeu est mémorable, donc… Place légitimée ?)
6 : Pokémon Méga Donjon Mystère
Je n’avais jamais fait de Pokémon Donjon Mystère avant d’avoir à tester celui-ci pour le travail et… Je regrette de ne pas avoir fait les précédents, qui apparemment sont meilleurs au niveau de l’histoire ! PMDM est un jeu absolument immense, avec tous les Pokémon jusqu’à la sixième génération à prendre dans notre équipe et un nombre littéralement incalculable de donjons à explorer. Aussi, le jeu possède une des meilleures bande-sons de l’année, avec notamment le meilleur thème de boss final de n’importe quel Pokémon et une histoire qui certes ne plaira pas à tout le monde, mais qui m’a captivé… Alors qu’il « ne s’y passait pas grand chose » ! L’écriture et les personnages pas mal travaillés (même si reposant un peu trop sur des archétypes) donnait à cette histoire un côté attachant et me rappelait pas mal Les Chroniques de Loutre-Monde, où, je l’admets, il ne se passe pas grand chose niveau action dans les deux premiers tomes (on peut les résumer en quatre lignes), mais où finalement, il y a tellement de personnages, de détails et d’action hors-écran à retenir que tout résumer ferait que l’on aurait à écrire une nouvelle de quinze pages… Tout ça pour dire que j’avais plus ou moins l’impression de lire mon livre, mais dans une version où tous les personnages étaient remplacés par des Pokémon, ce qui le rend limite meilleur. Hum…
Après, si jamais les Dungeon-Crawler ne vous bottent pas, écoutez au moins la bande-son, car elle tabasse sévère !
5 : Pokémon Soleil/Lune
Un top de l’année où un nouvel épisode de Pokémon sort sans ledit nouvel épisode de Pokémon serait probablement une hérésie de ma part. Et même s’il est loin d’être numéro 1, ça ne m’a pas empêché de l’aimer plus que de raison. Alors certes, il n’est pas au niveau de Noir et Blanc et loin de Or et Argent, mais le fait que Game Freak aie décidé d’en faire un jeu assumant pleinement la stupidité de son concept le rend particulièrement respectable à mes yeux. Après, il est loin d’être parfait, avec deux défauts assez énervants me sautant aux yeux (la tête à claques qu’est Hau et l’appel au meurtre des appels à l’aide quand ils ne sont pas désirés), mais la B.O défonce, les nouveaux Pokémon sont très cool et l’ambiance globale est vraiment sympa.
4 : Stories : The Path of Destinies
Forcément, 2016 ayant été l’année du renard avec Zootopie/Seasons After Fall/Epistory/Starfox Zero/Les Multiples Vies de Leo Davis (#PlacementDeProduitNuméro2), il me fallait bien placer ma caution renard dans le top. Et c’est plutôt une bonne chose que Stories : The Path of Destinies ait été aussi bon, car Seasons After Fall était… Sympathique, tandis que Starfox Zero me donnait envie d’organiser des funérailles viking pour cette pauvre licence risquant d’être malheureusement enterrée.
Stories : The Path of Destinies n’est certes pas le meilleur jeu de tous les temps, mais il proposait un système de montée en puissance des plus jouissifs, ainsi qu’un système de choix de scénario complètement débile, résultant sur des dénouements parfois tristes, mais beaucoup plus souvent drôles, voire carrément hilarants. Les personnages sont tous attachants et Reynardo est un des meilleurs anti-héros de l’histoire du jeu vidéo, traînant des pieds pour sauver le monde, mais avec tout de même un véritable sens de l’honneur (et chantant même des chants de supporters de foot britanniques et faisant des références à Neil Gaiman). Après, c’est juste un poil dommage qu’au bout de sept parties on commence à ressentir une certaine lassitude, mais le temps que l’on passe à explorer et taper sur des ennemis reste des plus agréables.
3 : Rhythm Paradise Megamix
Les plus attentifs diront « Hey, Red, tu triches ! C’est la deuxième année consécutive que tu mets ce jeu dans ta liste des jeux de l’année ! » À ces gens-là je répondrais « Huh… Vous avez bien meilleure mémoire que là, parce que je dois avouer que j’avais totalement zappé son inclusion dans la liste de l’an dernier » (et j’avais oublié à quel point j’avais aussi trouvé 2015 creux… Je deviens vachement blasé, en fait).
Mais bon, vu que techniquement, il est officiellement sorti chez nous cette année et qu’il s’agit du meilleur épisode d’une de mes séries préférées, je ne pouvais pas l’inclure à nouveau dans la liste ! Un des meilleurs adieux à une licence que l’on ne risque probablement plus de revoir avant au moins quelques années, si ce n’est à tout jamais, car malheureusement, c’est typiquement le genre de jeux qui ne se vend pas… Hélas.
2 : Paper Mario : Color Splash
La plus grosse surprise de 2016 !
Après la douche froide qu’a été Sticker Star, je dois avouer que je n’attendais absolument rien de ce Color Splash.
Puis j’ai lancé le jeu. Dès l’écran-titre, j’ai su que j’allais me lancer dans quelque chose de spécial, car la musique donnait déjà le ton : c’est un jeu qui va oser des choses que l’on ne voit que trop rarement ailleurs. Et c’est ce qu’il a fait.
Alors certes, le système de combat pouvait devenir un poil lassant sur la fin et les boss nécessitant une carte en particulier pour éviter un game over obligatoire pouvait facilement me les briser, mais l’écriture, le scénario et les situations toutes plus barrées les unes que les autres faisaient que j’étais devenu accro au jeu. Le truc le plus intriguant, c’est que même si chaque zone était clairement délimitée par un début et une fin, le monde donnait une impression de vie que je n’avais pas ressenti depuis un bail. Chaque chose a une place spécifique, et pourtant, toutes ont deux à trois usages différents. Et même si le scénario était largement prévisible (à deux exceptions près), il était presque impossible de deviner le type de surprise qu’allait nous réserver le niveau suivant ! Et les musiques sont tellement…
Bref, Paper Mario Color Splash mériterait carrément un portage sur Nintendo Switch, car il serait dommage que les gens ratent ce jeu sous prétexte qu’ils n’ont pas de Wii U. C’est clairement un indispensable bourré de charme et avec une âme puissante et captivante.
1 : Kirby : Planet Robobot
Depuis Kirby’s Adventure Wii, Kirby rime avec excellence. Adventure Wii, Mass Attack et Triple Deluxe étaient de véritables masterclass en matière de level-design et Planet Robobot ne fait pas exception. Chaque niveau est unique et mémorable et même si les robots que Kirby pilote font un peu gimmick/Gurren Lagann sur les bords (totalement assumé, d’ailleurs, surtout si on voit un certain passage), ils offrent un sentiment de puissance inégalable dans la série.
Mais le truc qui me fascine toujours avec ces jeux, c’est l’apparente facilité avec laquelle les scénaristes nous sortent les choses les plus abominables et sombres tout en gardant un côté mignon en surface. Comme un Dark Souls, l’histoire de Kirby se cache dans les descriptions d’objets/boss et c’est au joueur de réunir toutes les pièces du puzzle pour au final avoir une image qui leur fendra le coeur avec la puissance d’un Megaton Punch. Les scénaristes des jeux Kirby sont des monstres et avec Kirby Planet Robobot, ils ont pondu là l’histoire la plus ignoble de toute la série… Mais là où c’est le plus drôle, c’est que si vous ne voulez pas tricher et reconstituer l’histoire vous-même, vous en baverez, car ce jeu est incroyablement difficile sur la vraie fin (le mode scénario initial faisant au final plus office de tutoriel qu’autre chose). C’est bien simple : affronter le boss de fin du mode difficile de cet épisode m’a filé les mêmes frissons et crispations que Furi ou l’Enfer dans Cave Story (même si contrairement à ces deux jeux, je ne suis mort qu’une fois… Non sans hurler de douleur).
En bref, Kirby Planet Robobot est un jeu plein de charme à l’âme double et trouble nous offrant un level-design impeccable, des musiques folles, un boss final absolument mémorable et un véritable challenge si tant est que l’on ne se limite pas à la mignonne et simple façade qu’il nous offre. Bref, un jeu qui obtient beaucoup trop facilement mon vote en tant que jeu de l’année 2016.