Il y a un an, j’avais eu la chance de pouvoir monter sur Paris pour essayer en avant-première la Nintendo Switch. La hype était à son maximum et j’ai découvert la console avec l’émerveillement d’un gosse que l’on aurait abandonné au Disney Store (ironiquement, j’en avais aussi profité pour aller à celui des Champs Élysées ce jour-là en plus du W.H. Smiths de la Place de la Concorde, donc on pourrait dire que j’avais eu le droit à une triple dose d’émerveillement). À peine rentré sur Bordeaux, je suis parti placer une précommande pour la console ainsi que The Legend of Zelda : Breath of the Wild et le mois et demi d’attente qui a suivi était particulièrement long. La dernière semaine une torture sans nom. Je jalousais intensément les personnes ayant mis la main sur une console en avance et ai carrément passé une petite heure à glander comme un abruti devant ma boutique en attendant l’ouverture le jour fatidique (bon, c’était aussi dû au fait que j’ai décidé d’accompagner ma compagne sur son lieu de travail…).

Ma console enfin sous la main, j’ai sauté dans le tram et passé les jours qui ont suivi collé devant la console à faire un marathon de Zelda, non seulement pour vous fournir une critique le plus vite possible et parce que NieR Automata sortait littéralement une semaine plus tard, mais aussi par pur plaisir.

Les mois ont passé et même si le line-up était relativement simple, il ne se passait pas une semaine sans que je prenne la console entre mes mains pour lancer une partie… Puis je me suis rendu compte que j’y étais devenu complètement accro. La PS4, auquel je jouais de manière assez régulière, s’est petit à petit transformée en YouTube et Netflix-box. La dernière fois que j’ai lancé un jeu de manière sérieuse, c’était pour Undertale en Août dernier et récemment, je n’ai joué qu’à trois petits jeux (dont la critique arrivera dans les prochaines semaines). Et c’est tout.

Depuis Août, seule la Nintendo 3DS a su tenir tête à la Switch. Et même là, le temps d’utilisation moyen ne fait que diminuer. De plus en plus je la retrouve posée sur le bureau, tandis que je vais retirer la Switch de son dock pour y jouer en mode flemasse dans le canapé alors que la télé est libre.

C’est d’ailleurs un autre détail assez intéressant que j’ai remarqué : je ne joue presque quasiment plus sur le téléviseur. Peut-être est-ce le fait que l’écran est de suffisamment bonne facture et l’expérience pas plus différente ou bien mes origines de joueurs portable qui remontent, mais il est finalement rare que je laisse la console dans son socle pour jouer. Alors que je prends la mienne pour jouer à Zelda tranquillement sur le lit ou le canapé, ma copine, elle, préfèrera piquer ma manette pour jouer à Skyrim sur le téléviseur. Après, quand il s’agit de jouer en multi, bien évidemment que l’on privilégiera le confort du téléviseur (ou bien d’y jouer chacun avec son exemplaire s’il s’agit de Mario Kart), mais, globalement, nous avons chacun notre façon de jouer et la console s’adapte parfaitement à ces deux styles.

Port(ability)Station

Une chose que j’ai remarqué, c’est qu’au fil des mois, j’ai pu voir beaucoup de joueurs devenir comme fous et possédés par la console. Si un jeu était annoncé et avait le malheur de ne pas préciser qu’il sortirait ou non dessus, vous pouviez parier qu’au moins cinq personnes allaient lâcher un commentaire du style « Et elle est où, la version Switch ? »

Pour le coup, je ne peux aussi que me reconnaître coupable de ce crime, car il est rare que je ne veuille pas qu’un jeu se retrouve dessus. Ôkami HD, c’est cool, mais Ôkami HD n’importe où et n’importe quand, ça serait le pied !

Cette envie d’avoir tous les meilleurs jeux sur cette plateforme a fait que, récemment, j’ai pas mal apprécié le Nintendo Direct Mini. En dehors de Mario Tennis Aces (qui, je l’espère, ramènera avec lui l’esprit et le niveau de contenu de Mario Power Tennis), aucun titre n’était inédit. Hyrule Warriors Definitive Edition est la troisième édition d’un jeu que j’apprécie énormément (et dont je ferai volontiers la critique… Une troisième fois), Dark Souls Remastered… J’hésite encore (sauf si le glitch de duplication d’âmes est encore présent et me permet de finir le jeu en était un peu plus résistant qu’un biscuit trempé #Pleutre) et Donkey Kong Country Tropical Freeze sera très certainement le jeu que je referai avec le plus de plaisir, étant un des meilleurs platformers 2D de ces 10 dernières années. Et c’est sans compter sur Bayonetta 1 et 2, que j’attends avec autant d’impatience qu’un enfant qui attendrait le Père Noël et la collection Street Fighter, qui contiendra Street Fighter 3.3 en plus des différents Alpha !

Pour le coup, cette envie de me replonger dans les meilleures expériences de ma vie de joueur sans avoir à m’embêter à ressortir les vieilles consoles ou allumer la télé se manifeste pleinement avec cette console. 2018 semble être une de ces années de repos (relatif) pour le milieu, après un 2017 particulièrement épuisant et donc se replier sur des valeurs sûres semble ne faire de mal à personne.

Et c’est sans compter sur les rumeurs insistantes autour d’une Console Virtuelle GameCube ! Bien évidemment, on sait tous qu’elle arrivera un jour, même si le « quand » reste encore bien mystérieux, mais l’idée de pouvoir enfin faire Paper Mario : The Thousand Year Door et, pourquoi pas, Baten Kaitos 1 et Origins et Skies of Arcadia Legends sans avoir à s’arracher un rein est plus que séduisante. Et pourquoi pas non plus y mettre les jeux Wii, comme The Last Story ou bien Zack & Wiki : Le Trésor de Barbaros ? Après tout, Nintendo a annoncé la Switch comme étant la console qui sera celle qui réunira le meilleur des bientôt 35 ans passées à faire des consoles et World of Goo a bien montré qu’un jeu avec pointeur pouvait fonctionner dessus (sans compter que la Wiimote et les Joy-Cons ont une configuration similaire si l’on enlève le haut-parleur) ! Si ils parviennent à répondre à ces attentes en plus de nous remettre tout le catalogue de la Console Virtuelle Wii et Wii U tout en l’étoffant encore plus, alors on peut potentiellement tenir entre nos mains la console Nintendo ultime !

Bref, c’est bien simple : Je. Veux. Tout. Sur. Switch. Et à en croire les chiffres de vente incroyables sortis fin 2017, il semblerait que les joueurs aussi réclament la même chose. Les éditeurs tiers aussi semblent de moins en moins réticents à revenir chez Nintendo et donc on peut facilement s’attendre à une année plus qu’intéressante pour la compagnie, ainsi que l’industrie en général.

Benjamin « Red » Beziat