Il y a certains jours que l’on attend beaucoup plus que d’autres, comme quand on va acheter une nouvelle voiture ou bien emménager dans un nouvel appart et même si je ne sais déjà plus où je vais avec cette analogie débile, s’il y a bien un jour que j’attendais tout particulièrement, c’était celui où je mettrais mes mains sur Xenoblade Chronicles : Definitive Edtion.

Car le premier Xenoblade fait partie de mes jeux préférés de tous les temps et ça faisait bien sept ans que je l’avais fini et m’étais pris une des plus grosses baffes de ma vie. Encore aujourd’hui je pense régulièrement à ce jeu et donc j’attendais ce portage/remake sur Switch avec énormément d’impatience.

Et c’est donc au bout de 16h de jeu que je peux déjà vous donner un premier avis rapide ainsi que des infos que vous ne connaissiez peut-être pas. Après, pour éviter un sentiment de redondance et aussi parce que j’ai envie de retourner immédiatement au jeu (je me suis arrêté pile à la limite de la preview et le scénario devient déjà dingue, donc m’en arrêter là est extrêmement frustrant), je vais m’en tenir au strict minimum et je me réserve les plus grosses cartouches que sont le gameplay certains contenus pour la critique à venir dans deux semaines.

De plus, et parce que j’avais juste envie de me refaire le jeu pour le plaisir avant d’attaquer Future Connected, le nouvel épisode inclus dans cette version, bah vous ne me verrez pas parler de ça. Pour le coup, je n’en sais presque rien et n’en connais pas la longueur donc je ne peux entrer dans les détails, mais j’en parlerai à coups sûr le moment venu.

Perfection Perfected

Xenoblade Chronicles était déjà un jeu plus qu’excellent à mes yeux et il semblerait qu’avec Definitive Edition, le but était tout simplement d’améliorer ce qu’il y avait besoin d’améliorer et de rajouter deux-trois petits bonus ici et là en plus d’un nouvel épilogue en partie basé sur du contenu qui n’avait pas pu être développé à temps il y a dix ans. L’histoire reste la même et elle est toujours aussi prenante et unique (même si ironiquement L’Attaque des Titans s’en rapproche beaucoup et est sorti pile alors que le développement du jeu touchait à sa fin) et nous conte une histoire de vengeance sur le dos de deux titan-mondes qui ont cessé de vivre quelques millénaires plus tôt. Je ne vais pas entrer dans les détails aujourd’hui, mais sachez juste que c’est une des histoires les plus intéressantes qu’un JRPG nous a offert durent la dernière décennie avec des twists de dingue et une intensité incroyable.

Les grosses différences apportées dans cette Definitive Edition ne sont globalement que de l’ordre de l’esthétique et du pratique. Esthétique, d’abord, puisque les modèles des personnages principaux ont été entièrement remaniés pour coller au moteur de Xenoblade Chronicles 2 et même si j’ai encore une préférence pour le côté peint des visages de l’original, assez proche au niveau du style d’un Vagrant Story, force est de constater que les nouveaux modèles sont infiniment plus expressifs.

Les décors aussi ont connu quelques remaniements graphiques et même si ça ne saute pas franchement aux yeux au premier abord, il suffit de regarder des comparatifs entre la version Wii et Switch pour voir qu’ils ont gagné en détails. C’est d’ailleurs un constat similaire côté musiques. On n’est pas sur des remix à la Final Fantasy VII Remake qui prennent des morceaux cultes et en font autre chose, mais simplement des réorchestrations qui rajoutent une ligne de basse ici et là et un peu de guitare en plus… De toutes façons, la bande-son du jeu de base était déjà exceptionnelle, donc il n’y avait pas vraiment d’améliorations à apporter et ça ne changera pas mon avis sur la question !

Là où le jeu devient bien plus intéressant à mes yeux vient du remaniement de son interface, qui passe en combats de gloubi-boulga foutraque sur Wii à quelque chose de quand même un peu bordélique sur les bords, mais malgré tout bien plus lisible ! Rien que le petit indicateur qui s’affiche quand une attaque est plus efficace est une bénédiction et même les sous-titres sont devenus énormes pour prendre en compte le mode portable de la console et ça, ça fait un bien fou !

Le seul truc qui me chagrine un peu vient du fait que comme dans l’original, une bonne partie des menus utiles au gameplay sont planqués et assez opaques. Oui, vous pouvez améliorer vos attaques d’entrée de jeu, mais à moins d’être curieux et naviguer un peu au pif dans les menus pour en déclencher les tutoriels, jamais vous ne saurez que vos attaques peuvent être plus puissantes en dépensant des points ou bien que vous disposez de compétences passives qui évolueront tranquillement dans leur coin et que vous avec deux autres sets de 5 compétences à débloquer une fois le premier arbre terminé (sans parler du fait que vous pouvez partager lesdites compétences avec vos compagnons, mais ça, c’est encore planqué dans un autre tiroir).

Un dernier ajout vraiment cool concerne les quêtes annexes. Les quêtes sont très nombreuses et, truc génial, accomplir l’objectif à l’instant T la termine sur le champ et il n’est pas nécessaire de revenir vers le PNJ qui vous a donné la quête pour la valider ! C’était déjà le cas dans l’original, mais j’ai l’impression que les objectifs sont bien mieux indiqués, d’autant plus que maintenant on peut prendre une quête annexe spécifique et utiliser un marqueur pour savoir où aller ! C’est tout bête, mais pour certaines quêtes ça change la vie !

Bref, je ne vais pas m’éterniser plus longtemps et m’en arrêter là et même si je sais que beaucoup d’entre vous n’ont pas pigé grand chose à ce que je viens de dire parce que je préfère garder les détails pour la critique, sachez juste ceci : Xenoblade Chronicles Definitive Edition est très bien parti pour être un de mes jeux de la décennie. Encore. Mais je vous dirai en quoi ce jeu est exceptionnel dans deux semaines et pour ceux qui ont déjà fait l’original, attendez jusque que j’aie fait Future Connected pour savoir si ça vaut le coup de le refaire ! J’ai beaucoup trop hâte de découvrir tout ça et d’ailleurs… Ma Switch m’attend. J’y retourne.