Encore une fois, le jeu vidéo n’est pas épargné par les politiques lorsqu’il s’agit de justifier des comportements qui dérivent au pire…C’est encore et toujours la cible facile.

Sur Europe 1 pas plus tard qu’hier, Thomas Sotto fait le tour des titres de la presse et s’arrête sur la Une du Journal du Centre « Un Noël désarmé » en faisant référence au fait que des magasins retirent de la vente des jouets représentant des armes suite aux attentats du 13 Novembre. Ce dernier s’adresse alors à Nicolas Sarkozy :

Thomas Sotto : « C’est une bonne idée ça Nicolas Sarkozy ? Un père Noël désarmé, ou alors on mélange tout ? »
Nicolas Sarkozy :
« Ecoutez, si on s’attaque à l’armement du Père Noël, on pourrait peut-être regarder de plus près ces jeux vidéo d’une violence inouïe qui sont dans tous les cadeaux qui sont donnés. Je pense qu’il y a des priorités. Et pour moi la priorité, c’est pas le désarmement du Père Noël. » 

 

Toujours lorsqu’on s’attaque gratuitement à notre passion du jeu vidéo, les commentaires fusent sur Internet. Mais le plus important, c’est la réponse du Syndicat National du Jeu Vidéo qui vient de publier son communiqué en réponse aux remarques de Nicolas Sarkozy. :

Les professionnels du jeu vidéo tiennent à rappeler à Monsieur Sarkozy que la vente de jeux vidéo est encadrée par le système PEGI qui informe très clairement les consommateurs sur le contenu des jeux et que la majorité des jeux vidéo vendus en France est accessible à tous les publics.

Les jeux vidéo peuvent explorer des émotions ou des expériences complexes ou difficiles. Ils ne sont en cela que le reflet du monde tel qu’il est et permettent d’en mettre à distance la violence en jouant avec ses représentations. Ils ne sont pas différents des autres œuvres culturelles.

Stigmatiser le jeu vidéo ne saurait être une position convaincante dans le contexte lié aux récents déchaînements de violence dont notre pays a été victime, contexte dans lequel les professionnels du jeu vidéo ont tenu à rester à la hauteur de leurs responsabilités.

 

Une réponse officielle qui fait du bien, même si l’argument PEGI est encore loin d’être toujours respecté de ce que je vois. Par exemple, il a fallu des années avant que des éditeurs s’y tiennent et respectent un peu cette réglementation dans des salons comme la Paris Games Week où l’on voyait un pauvre panneau « Interdit aux moins de 18ans » pour tester certains jeux, mais avec une file d’attente remplis d’enfants non accompagnés, et qui ne sont pas du tout refusés.

Il y a tout types de jeux vidéo et ils ne sont évidemment pas tous grand public. Je pense que les parents doivent se renseigner davantage sur les jeux vidéo qu’ils achètent pour leur enfant afin de s’assurer qu’il convienne pour leur âge et leur degré de « maturité », la classification PEGI aide en ce sens. Les vendeurs de jeux vidéo sont aussi là pour conseiller les parents, et à déconseiller voir refuser la vente si un jeu vidéo est jugé trop mature pour l’enfant.

 
Et vous, qu’en pensez-vous ?