C’est la deuxième fois que j’écris un article en étant au bord des larmes. La première fois, c’était il y a bientôt cinq mois, le 12 Juillet, à l’annonce du décès de Satoru Iwata. (ex PDG de Nintendo)
Et aujourd’hui, les larmes coulent à nouveau, preuve que même si les mois passent, les cicatrices mettent beaucoup de temps à se refermer. Ça fait bizarre de pleurer la mort d’un inconnu, qui plus est le président d’une compagnie basée à l’autre bout du globe. Je ne l’ai jamais rencontré, et, pourtant, la journée qui a suivi l’annonce, j’étais dans un état misérable, incapable de dire quoi que ce soit. Satoru Iwata a contribué de manière plus ou moins directe à construire le parcours de tellement de joueurs, qu’il s’agisse de ses créations ou bien de l’influence qu’elles ont eues sur le reste de l’industrie.

Une industrie qui lui a été reconnaissante hier soir, lors des Game Awards, puisque, le temps de quelques minutes, les festivités ont été interrompues pour rendre un hommage particulièrement émouvant à l’ancien président de Nintendo. Ainsi, Geoff Keighley, présentateur et producteur du show, et Reggie Fils-Aimé, président de Nintendo of America ont livré deux discours poignants que je vous laisse écouter ci-dessous sans plus attendre (merci Kotaku pour avoir isolé ce passage en particulier) :

Pour les non-anglophones, voici une traduction de la partie la plus importante du discours de Reggie :

« […] Ramené à mon niveau, il était mon patron et aussi mon mentor. Et il était mon collègue. Mais plus que tout, il était mon ami. Et il m’a aidé à grandir en tant qu’être humain. Et je pense que chaque gamer l’est aussi grâce aux talent et la vision de Mr. Iwata, qui a contribué à modeler et inspirer cette passion qui nous est commune. […] Mr Iwata voulait que Nintendo soit une boîte qui donne le sourire aux gens. Nintendo, en son coeur, se doit de nous faire sentir plus jeune qu’on ne l’est maintenant. Mr Iwata… J’espère que vous êtes en train de sourire en ce moment. »

Encore une fois, merci beaucoup, Mr Iwata, pour ce que vous avez fait pour nous tous.

Benjamin « Red » Beziat