Le cycle de la hype est un phénomène étrange qui peut toucher n’importe quelle production sans forcément prévenir, ni avoir de logique. Bon, dans 90% des cas, la hype touche des licences déjà connues, mais il reste ces 10% d’aléatoire où se trouve la vraie magie.

Oui, c’est un peu cryptique ce que je dis là, mais c’est juste pour dire que Bugsnax est un jeu qui a eu la chance d’être pris dans le cycle de la hype, au point que Sony en a pris acte et en a fait son tout premier jeu dispo day one sur PS5 dans le cadre des jeux gratuits pour le PlayStation +. Faut dire aussi qu’il a pas mal attiré l’attention en faisant partie des jeux présentés dans le même live qui montrait pour la première fois le design de la console en plus du nouveau Spider-Man, Ratchet & Clank ou bien Horizon, a.k.a une des vidéos gaming les plus vues de l’année !

Et pour le coup, si vous avez suivi mon actu, vous savez que j’attendais aussi pas mal ce jeu. Pourquoi ? Parce que d’une il s’agit du nouveau jeu du studio Young Horses, créateur du très drôle Octodad : Dadliest Catch et de deux il proposait une esthétique et un principe assez rigolo qui semble tout droit être une adaptation de Tempête de Boulettes Géantes 2 (que, au passage, vous devriez regarder tant c’est un régal, visuellement).

En dehors du premier trailer et d’un bouche à oreille très positif, je n’en savais rien et… J’ai eu quelques bonnes grosses surprises et quelques émotions inattendues !

Gamus Grumpus

Bugsnax nous raconte l’histoire d’un journaliste voulant explorer une île mystérieuse nommée l’île aux Zencas pour percer le mystère des Bugsnax et retrouver Elizabert Megafig, une exploratrice renommée portée disparu. Mais juste avant d’arriver sur l’île, notre reporter traverse une tempête qui manque de le tuer et après quelques pérégrinations, il se retrouve à accompagner le maire autoproclamé de Snaxburg, une bourgade abandonnée par tous ses résidents. Il en revient donc à notre intrépide personnage de réunir tout le monde en répondant à leurs demandes et réunir des indices pour comprendre ce qui est arrivé à l’exploratrice, ainsi que sa compagne, la docteure Eggabell.

Bugsnax est encore une preuve que les apparences peuvent bien souvent être trompeuses, car malgré le fait que tous les personnages ressemblent à des marionnettes colorées et que les Bugsnacks sont des insectes faits d’aliments, l’histoire qui est contée peut parfois prendre des tournants bien sombres et même un poil adultes, avec pas mal d’histoires tournant autour de l’amour sous tous les angles, aussi bien réconfortants que parfois terribles… Et aussi du body horror mignonnet, bien qu’un peu dérangeant, rien qu’avec le concept que les personnages deviennent ce qu’ils mangent et erm… Deux visions d’horreur pure vers la fin, surtout si comme moi vous ratez une certaine séquence et qui je sens ne va pas me faire passer une bonne nuit.

Pour le coup je vous recommanderais de faire au moins toutes les quêtes secondaires des personnages, car elles permettent de les développer et il y a pas mal de bonnes surprises à découvrir. Rien qu’avec les interviews que l’on peut faire une fois un personnage revenu au village on peut apprendre des trucs vraiment intéressants en plus de débloquer des indices qui nous aideront plus tard.

Côté gameplay et structure, le jeu est plutôt simple : concrètement, le but est de ramener tout le monde au village en accomplissant entre trois à quatre quêtes pour eux, chacune généralement tournant autour de l’idée de réunir certains types de Bugsnacks spécifiques et les leur ramener. Il existe quelques variations, mais globalement ça tourne autour de l’idée de capturer ces créatures en utilisant les outils et pièges que l’on a à disposition ainsi que notre logique… Enfin, généralement notre logique, mais il y a quelques énigmes qui sont vraiment beaucoup trop tordues, au point que j’ai du me tourner vers un guide… Ahem.

Le truc vraiment intéressant, c’est que le jeu nous demandera de penser à tout et toutes les combinaisons d’outils possibles et imaginables, genre d’utiliser une plateforme à ressort pour catapulter notre piège dans les airs pour choper un Bugsnack ailé ou bien lier un fil à du feu pour sonner un Bugsnack de glace. Il y a pas mal d’autres possibilités que je vous laisse découvrir, mais sachez juste que certaines solutions vont vraiment solliciter vos méninges ! Dans un sens, ça me rappelle pas mal la série des Ape Escape. Remplacez juste les singes par des fruits et légumes vivants et mettez le jeu à la première personne et ça pourrait presque être ça !

Un autre truc que j’ai apprécié, c’est le level-design de l’île. Chaque zone est à la fois relativement grande pour permettre d’explorer un peu, mais aussi assez petite pour que l’on ne ressente pas trop le poids des allers et retours parfois nécessaires, au point que d’aller d’un bout à l’autre de l’île en ne faisant que courir en ligne droite doit prendre entre 2 à 3 minutes grand max.

J’ai pu finir le jeu en environ 6h30, mais je pense que sans tousse tricher tousse, le finir en ligne relativement droite vous prendra 7h, voire 7h30 et si vous voulez tout faire et choper les 100 types de Bugsnacks qui habitent l’île, il y a moyen pour que ça vous tienne une douzaine d’heures, sachant que certains Bugsnacks n’apparaissent que dans le cadre de certaines quêtes spécifiques et sous certaines conditions !

Enfin, s’il y a bien un dernier truc que j’ai vraiment envie de souligner, c’est la qualité du doublage anglais, qui est plus que bonne ! Il y a pas mal de vétérans du milieu du doublage et tous donnent le meilleur d’eux-mêmes pour donner vie à ces étranges marionnettes et retransmettre au mieux des émotions parfois vraiment complexes. Et d’autres acteurs ont été relégués à faire la voix des animaux, sachant que comme les Pokémon dans la série animée, ils disent leur nom et c’est très très drôle !

Au final, j’ai passé un bon moment sur Bugsnax, au point que je l’ai quasiment fait en une seule session prolongée si ça n’avait été pour certaines obligations, comme manger, parce que ce jeu donne bien faim. C’est hyper charmant, parfois touchant et même si la logique de certaines énigmes est un poil trop tordue, c’est amusant de trouver des solutions pour capturer ces drôles de créatures ! Le jeu ne sera probablement pas pour tout le monde, mais si vous êtes abonné au PlayStation Plus et que vous avez une PS5 ou comptez mettre la main sur une console, n’hésitez vraiment pas à le rajouter à votre bibliothèque !

Sans surprise, je recommande le jeu à tous ceux qui aiment les jeux qui sont très différents de ce que les plus gros studios ont tendance à nous sortir ou bien qui aiment les concepts un peu étranges ! Ce n’est peut-être pas un jeu qui finira sur beaucoup de listes de jeux de l’année, mais ça n’en reste pas moins un bon moment !