Quinze ans.

Presque quinze ans que l’on attendait ce moment. Presque quinze ans que la démo technique de Final Fantasy VII pour la PS3 nous en a mis plein les yeux et donné envie de voir arriver un jour un remake de l’épisode le plus populaire de la série. Et forcément, autant de temps, ça créé des attentes chez beaucoup. Et c’est pour palier à ces attentes que Square Enix a fait un truc qui a moyennent plu : diviser ce remake en plusieurs épisodes.

Mais en même temps, il faut bien les comprendre. Final Fantasy VII sur PS1 était un jeu immense, avec beaucoup de paysages en 3D pré-calculée plus ou moins transformés en JPEG, avec une caméra fixe et sur un hardware assez peu coûteux en comparaison avec les machines actuelles. Avec le remake, Square Enix devait donc faire un choix : soit refaire le jeu plus ou moins en intégralité et en faisant des coupes selon le budget qui leur resterait au moment de tout boucler, ou bien tenter par tous les moyens de préserver le gros de l’original en segmentant le boulot sur différents jeux. Bien évidemment, pour la première option, ça voulait aussi dire un jeu plus moche que prévu et vu que beaucoup avaient encore en tête le déluge d’effets spéciaux du film Advent Children et n’en attendait pas moins d’un point de vue graphismes, il est plutôt logique que le studio aie décidé d’opter pour l’option qui ferait le moins gueuler sur le long terme.

L’autre avantage de ce procédé, c’est qu’en choisissant de se focaliser sur des arcs narratifs en particulier pour chaque épisode, plutôt que d’avoir à les condenser, au contraire ils avaient l’occasion d’élaborer et ajouter beaucoup plus de substance pour renforcer le tout. Principalement pour le meilleur… Mais aussi malheureusement parfois pour le pire.

Attention, je trouve Final Fantasy VII Remake absolument fantastique et beaucoup de choses qu’il fait sont plus qu’admirables, mais quelque chose me dit que ce jeu risque aussi de pas mal diviser au sein de la fanbase Final Fantasy car il prend des parti-pris parfois un peu trop étranges (certains diront même Nomura-esques, ce qui est plutôt approprié vu qu’il en est le Director).

Bien évidemment, je vais éviter au maximum de spoiler ce qui n’a pas déjà été montré dans les trailers (sans prendre en compte le dernier sorti, qui lui spoile presque tout…). Cependant, si vous n’avez pas vu les trailers et ne souhaitez rien savoir, zappez tous les paragraphes dont la première phrase est en rouge, car j’y aborderai des choses qui ont certes été montrées dans les trailers, mais qui sont des choses qui n’étaient pas présentes dans l’original.

Midgar à toi, vil manant !

Tout commence par un attentat. Oui, Final Fantasy VII est un des épisodes les plus engagés politiquement et s’ancrant pas mal dans une certaine actualité des années 90 qui résonne encore et toujours aujourd’hui, si ce n’est encore plus fortement. On incarne Cloud Strife, un mercenaire charismatique et plutôt réservé se lançant dans la mission périlleuse de faire sauter un réacteur à mako (ou grosso modo un réacteur nucléaire) aux côtés du groupe Avalanche, une milice dont le but est de renverser le groupe Shinra qui règne d’une main de fer sur la cité de Midgar et qui affaiblit la planète en en exploitant ses ressources de manière déraisonnée.

En chemin, Cloud va confronter son passé (un peu), rencontrer un des meilleurs persos féminins de la série (Aerith) et vivre des situations considérées comme absurdes dans n’importe quel autre contexte, mais étrangement appropriées et amenées de manière logique ici, grâce à un développement de son histoire qui n’hésite pas à prendre son temps.

Final Fantasy VII Remake se focalise presque exclusivement sur la lutte entre Avalanche et Shinra, ne se terminant à la fin de ce que beaucoup appellent le Prologue du jeu d’origine. Sur le papier, ça peut paraître court, et même suicidaire de n’adapter que ça, mais dans les faits, c’est beaucoup plus compliqué que ça. Car dans le jeu de base, ce prologue durait environ 6 heures. Or, là j’ai fini ma partie au bout de 23 heures (en Facile et en zappant un tiers des quêtes annexes par manque de temps, donc comptez plutôt 25h en Normal + 2/3h de plus pour en finir une bonne partie sans compter le petit post-game). Pour accomplir ce petit exploit d’étirement, il faut prendre en compte deux facteurs : les ajouts et les développements de scénario.

Car dans l’original, même si le rythme était beaucoup plus soutenu, ça se faisait aussi aux dépens des personnages secondaires. La plupart des membres de la Shinra n’avaient pas beaucoup de présence, voire même relevaient de l’anecdotique, tout comme Jessie, Biggs et Wedge, les trois personnages qui vous accompagnent lors de l’introduction du jeu et qui une fois celui-ci passé ne servaient concrètement plus à rien. Ici, tout le monde a le droit à son quart d’heure de gloire et on les voit beaucoup plus longtemps, au point même que nos trois compères ont leur propre chapitre qui leur est dédié. Et ça, bah non seulement ça fait plaisir, mais ça rend tous ces personnages beaucoup plus attachants ou détestables selon leur rôle dans l’histoire.

Ceci étant dit, et c’est là que ça va peut-être en faire pester deux-trois dans le fond : le jeu est « plus lent » que l’original. L’original allait droit au but et balançait ses arcs narratifs de manière assez effrénée, tandis que Remake prend son temps pour tout bien développer. C’est une question de préférence, et même si j’aime bien les deux approches, j’ai ma petite préférence pour l’approche de Remake car en développant au mieux ses personnages, on finit par beaucoup plus s’y attacher et donc craindre qu’il leur arrive quelque chose… Ô que je redoute tant le prochain épisode…

Le second facteur d’étirement vient des ajouts au scénario. Et… Franchement… Je ne suis pas fan.

Le premier ajout est tellement mineur alors qu’ils en avaient fait tout un foin dans les trailers : Roche. Un personnage inédit qui a du style et… Absolument rien de plus. Il apparaît le temps d’un chapitre et c’est tout. On dirait Aranea de Final Fantasy XV avant les DLC, mais ici en encore plus inutile. Peut-être qu’il aura un plus grand rôle dans la suite, mais à ce stade, ce n’était pas vraiment nécessaire de l’ajouter, d’autant plus qu’il existe un autre personnage très secondaire et inédit dans le jeu qui a plus ou moins le même caractère…

Le second ajout est quant à lui beaucoup plus important : les étranges serpillières flottantes. Bien évidemment, je ne vais pas dire ce que c’est, mais leur inclusion est tout aussi frustrante que géniale. Concrètement, elles n’auraient pas été là, ça n’aurait presque rien changé… Même si elles me font aussi penser à ces films Tom et Jerry où ils sont dans les films le Magicien d’Oz ou bien Charlie et la Chocolaterie. On reconnaît les films originaux et absolument rien ne change dans le déroulé de l’histoire, mais t’as Tom et Jerry qui sont là dans le fond et dont la contribution n’apporte pas vraiment grand chose d’importance. Bon, dans FFVII Remake, ces serpillières ont une influence sur l’histoire, contrairement à Tom et Jerry, mais j’ai encore du mal à me décider de si c’est une bonne ou une mauvaise chose… Au moins la musique qui leur est associée est monstrueusement cool ! Je développerai sûrement un peu plus mon avis et analyse de ces serpillières et la fin du jeu plus tard quand vous y aurez tous joué, mais pour l’heure, j’en reste à cette étrange analogie.

Enfin, le dernier point qui me fait un peu tiquer en prenant le jeu dans sa globalité, c’est que je me demande si les gens qui n’ont jamais touché à l’original y comprendront quelque chose. Y ayant joué et me rappelant d’une bonne partie de l’histoire, j’ai passé mon temps à hocher la tête avec un petit sourire satisfait devant chaque cutscene en en comprenant le contexte et les sous-entendus, mais il y a beaucoup de détails qui, je pense, vont perdre ceux qui n’y connaissent rien. Non pas pour dire que l’histoire est incompréhensible, bien au contraire !

Comme dit plus tôt, l’histoire de Remake a un début, un milieu et une fin tout à fait compréhensibles, mais elle balance aussi beaucoup de plus petits éléments sans vraiment les élaborer et qui sont plus des indices de ce qui sera développé dans les épisodes suivants. Sur le long terme, il y a moyen pour qu’on s’y retrouve tous, mais je ne doute pas que l’absence de réponses concrètes sur le court terme risque d’en frustrer quelques uns.

Mais c’est loin d’être le point qui va frustrer le plus. Il y en a un qui va faire grincer des dents les fans de Final Fantasy de l’époque PS One et FF XII.

Wutai tai tai tai tai

Car en termes de structure, ce premier épisode de FFVII Remake est très… Très linéaire. Au point qu’en y jouant je m’étais fait la réflexion qu’il s’agissait du Uncharted des Final Fantasy. C’est un peu comme Final Fantasy X, la première moitié du XIII ou bien la fin du XV, où l’immense majorité du jeu se déroule dans des longs couloirs où les seuls embranchements font 3 mètres de long et aboutissent à des coffres et où les séquences scriptées s’amoncellent, rendant tout semblant d’exploration quasiment impossible.

Le jeu est divisé en chapitres et seuls trois chapitres sont des moments de repos où l’on peut faire des quêtes annexes (d’ailleurs, je vous recommande de toutes les faire si vous ne voulez pas être pénalisés pour un certain truc dont je ne veux pas parler). En dehors de ces trois chapitres, le but consiste d’avancer pour aller jusqu’à la cutscene suivante et, fatalement, le boss de fin de chapitre qui nous en mettra plein les yeux.

Ce choix de structure n’est pas si surprenant que ça compte tenu de la nature linéaire du prologue dans le jeu d’origine, mais vu que Remake se finit aux portes de la section en monde ouvert de l’original, bah on ne verra pas vraiment cet aspect dans cet épisode. Peut-être pour la suite, mais c’est un autre débat.

Ce jeu ne s’ouvre vraiment que pile avant le dernier lot de chapitres où tout s’enchaîne jusqu’à ce que les crédits de fin de défilent. Vous aurez l’occasion de prendre part aux différents mini-jeux et les quelques quêtes qu’il vous manquait à faire, et c’est à ce moment précis que je me suis rendu compte à quel point le monde était bizarrement petit. On rejoint les trois secteurs des bidonvilles de Midgar en quelques minutes à peine si l’on est pas arrêtés par d’éventuels monstres sur le chemin et la traversée est rendue d’autant plus rapide que tous les puzzles qui nous arrêtaient la première fois sont déjà résolus.

Est-ce que c’est un problème ? Oui et non, selon votre profil de joueur. Si vous êtes là juste pour l’histoire, cette structure est même une forme de bénédiction, puisque l’histoire avance à un rythme rapide et efficace. Mais si vous êtes du genre à tout vouloir explorer, j’ai la sensation que vous resterez pas mal sur vôtre faim, car le contenu supplémentaire est assez léger et ne peut vraiment s’accéder que dans le post-game et son sélecteur de chapitres qui permet de revenir en arrière et faire les quêtes annexes qui autrement étaient devenues inaccessibles sitôt le chapitre les concernant bouclé.

D’ailleurs, une fois le jeu terminé, vous débloquez une checklist de tout ce que vous avez fait et ce qui vous reste à faire, ce qui est très très utile si vous voulez tout finir à 100% ! Personnellement, j’étais plus dans le premier camp, et même là j’aurais souhaité que certains « donjons » soient écourtés, puisque les puzzles étaient pas forcément intéressants et étaient étirés pour ne pas donner l’impression que l’on ne faisait que regarder des cutscenes à la chaîne… Ce qui est plus ou moins le cas, puisque sur les 23h passées dessus, je dirais que je n’ai vraiment joué au jeu que 7 ou 8h à la louche.

Cela étant dit, il y a un chapitre en particulier qui dénote du reste et qui pour moi est celui qui atteint le meilleur équilibre : l’arc de Don Cornéo dans son intégralité. Ceux qui ont joué à l’original savent ce que ça implique d’un point de vue narratif, mais en termes de gameplay, Remake rend encore plus honneur à toute cette séquence avec les moments les plus drôles et une grande variété qui fait plus que plaisir. Je n’en dirai pas plus, mais je sens que ce chapitre entier restera dans mes séquences préférées de l’année.

D’ailleurs, pour ce qui est du gameplay, il me faudrait peut-être évoquer le système de combat, qui est un des gros points forts de Remake ! On avait un peu peur de la transition entre le système au tour par tour de l’original et le côté plus action qui lorgne sur Kingdom Hearts et FFXV, mais non seulement c’est réussi, mais c’est pour moi le mariage parfait entre ces deux mondes !

Grosso modo, on peut déplacer nos personnages à la volée et attaquer de manière classique en martelant le bouton Carré, comme grosso modo n’importe quel Action-RPG qui existe. La subtilité ici vient de la jauge ATB, que l’on remplit en attaquant. Une fois un segment de la barre rempli (ou deux), on peut mettre à tout moment le jeu en pause pour sélectionner une commande spéciale, comme nos attaques spéciales, nos sorts ou bien utiliser des objets ou une invocation si jamais le contexte s’y prête. On peut aussi sélectionner les actions de nos camarades si une de leur jauge est pleine sans avoir à changer de personnage et ça rend les affrontements étonnamment stratégiques. Le but est de remplir la jauge de Choc de l’adversaire soit en misant sur leur faiblesse élémentaire, soit en les bourrant de coups et une fois ceux-ci en état de Choc, c’est le festival des coups, puisqu’ils sont totalement vulnérables.

En Facile, la plupart des combats sont expédiés en quelques coups à peine et en Normal, les ennemis deviennent un peu des sacs à PV, mais les deux options sont totalement viables selon que vous vouliez avancer dans l’histoire ou que vous voulez un peu plus de stratégie dans vos combats, même si la première option fait que j’ai aussi ressenti les combats plus comme un petit obstacle qui fait perdre du temps qu’un vrai défi qui est là pour nous tester.

Là où le jeu prend vraiment son envol, c’est dans les boss, peu importe le niveau de difficulté ! Ils sont intenses, requièrent une bonne dose de stratégie et en plus sont spectaculaires ! Tous ont au minimum deux phases, si ce n’est quatre ou cinq, à chaque fois entrecoupées de cutscenes qui non seulement rendent le combat plus cool, mais en plus elles ont tendance à s’accompagner de changements dans la topologie des décors et nous obligent à adopter différentes stratégies. Et le meilleur dans l’histoire ? C’est qu’il y a beaucoup de boss, donc y’a vraiment de quoi faire !

Un dernier détail cool concernant le gameplay, mais qui relève d’un truc mineur vient de l’amélioration des armes. Il n’y en a pas beaucoup à débloquer dans le jeu et toutes peuvent être améliorées via un système de points de compétences et toutes sont potentiellement viables sur le long terme. Ainsi, même votre arme de base peut être utile face au boss de fin si jamais vous aimez les avantages qu’elle offre, car elle peut avoir un bon bonus offensif là où une autre vous donnera plus de points de vie ou bien un bonus de magie. Ça nous évite de finir avec des armes inutiles ou bien un inventaire trop rempli (ce qui sera le cas de base en Facile, puisqu’en dehors des trois derniers chapitres, je n’ai jamais utilisé une seule potion).

En fait, en y réfléchissant un peu plus, que ce soit aussi bien au niveau du gameplay que de la structure, FFVII Remake me fait plus penser à un successeur spirituel de The Last Story, un autre jeu de Hironobu Sakaguchi et un de mes RPG préférés de la Wii. Le même côté linéaire, mais maîtrisé, un gameplay aussi bien action que tactique et aussi cette façon de faire de proposer des combats dans la dernière ligne droite qui vous permettent de rattraper votre retard en niveaux si vous êtes un peu à la masse ! (D’ailleurs, je ne serais pas contre un petit remake de The Last Story sur Switch qui tournerait à plus de 20 images par secondes… Ce jeu était tellement bien et cruellement boudé par le public et les critiques…)

Enfin, impossible de parler de FFVII Remake sans parler de la partie présentation, qui est… Mais juste absolument incroyable et ce qui fait de ce jeu une des expériences vidéoludiques les plus importantes de l’année !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : le jeu est sublime ! Non seulement les graphismes concernant les personnages importants sont hallucinants, mais le soin qui a été apporté aux décors ainsi que leur variété impose le plus grand des respects. Et aussi budget, parce que je sens que chaque ville a coûté une blinde à développer. Le niveau de détail est très impressionnant et la vie qui se dégage de Cloud et toute sa bande fait hurler l’ado que j’étais qui s’extasiait sur la 3D de Advent Children. Ma mâchoire s’est décrochée à trois reprises en redécouvrant certains des lieux les plus emblématiques de ce segment de l’original tellement c’est beau.

Mais les graphismes ne font pas un bon jeu cinématographique s’ils n’accompagnent pas une bonne mise en scène et c’est sans doute ça qui rend l’expérience d’autant plus prenante. Bon, il y a parfois deux-trois couacs ici et là, mais globalement la direction des « acteurs » et les mimiques les plus subtiles sur leur visage les rend vraiment vivants et réels. Ça ne se joue pas à grand chose, mais un tout petit sourire ou bien un regard perdu dans le vide ont ici énormément d’impact parce qu’ils ne sont pas forcément appuyés par la mise en scène. Je fais peut-être dans l’hyperbole, mais c’est très rare de voir un tel niveau de subtilité (même si le budget y joue pour beaucoup faut l’admettre).

Après, ce n’est pas parfait. Il y a des moments où le jeu peut faire un peu peur, notamment lorsque des textures ne s’affichent pas à temps ou bien quand on se rapproche un peu trop de certains éléments du décor qui n’étaient pas vraiment importants, mais dans l’ensemble, ça reste un des jeux les plus impressionnants de cette génération de consoles et j’ose à peine imaginer ce que ça donnera si jamais ils décident de le mettre à jour lorsque la PS5 sortira ou bien qu’ils passent dessus pour l’épisode 2.

Et pour ce qui est des musiques… C’est absolument indécent le travail qui a été abattu par Masashi Hamauzu ! Presque pas une piste ne se répète, avec presque un morceau unique par cutscene et même des compositions inédites ! Dans l’ensemble, ce sont des reprises des morceaux de la bande-son originale, et je vais pas mentir en disant que j’ai peut-être ressenti des choses particulières en entendant pour la première fois le thème d’Aerith remasterisé.

Cependant, pour faire mon Jean-Michel Pinaillage, il manque à cette nouvelle bande-son ce petit truc qui la rendrait mémorable. C’est très cinématographique dans l’esprit, en cela que les thèmes n’apparaissent presque qu’une fois et disparaissent aussi sec et donc on ne retiendra que les morceaux dont on connaît l’original. Mais je me réserve une mention spéciale pour Hollow, le thème principal de cet épisode qui a été composé par Nobuo Uematsu himself et que je hisse facilement dans mon top 10 de mes musiques de FFVII préférées, Remake ou non. Il s’en dégage une mélancolie incroyable et c’est utilisé pile au bon moment et je pense que beaucoup l’aimeront énormément.

Au final… Fantasy VII Remake, pardon… Je suis légèrement partagé. Encore une fois, je préfère me répéter en disant que j’ai adoré une bonne partie de mon temps passé dessus, j’ai eu des étoiles dans les yeux à certains moments et j’ai ressenti plus d’émotions sur ce jeu que tous les autres que j’ai fait cette année. Mais en dehors de l’arc de Don Cornéo je n’ai pas eu vraiment la sensation de jouer à un jeu vidéo, mais plus à un film interactif qui durait plus de 20 heures. C’est logique vu la nature même de la section de l’original qui a été adaptée et, finalement, le gros du jeu se trouve plus dans le post-game que durant l’aventure en elle-même, mais ça m’a un peu laissé sur ma faim. Heureusement, à partir de là, l’aventure s’ouvrira beaucoup plus et je ne doute pas que la suite sera bien plus ouverte, même si je redoute de devoir attendre au minimum un an, si ce n’est deux avant de la connaître…

Dans tous les cas, est-ce que ça vaut le coup de le faire ? Absolument ! Et ce peu importe votre profil. Final Fantasy VII n’est pas un des piliers du jeu vidéo moderne pour rien et vous vous devez d’y jouer sous une fourme ou une autre ! Mais est-ce que ça vaut le coup de le prendre plein pot ? C’est là que ça devient un peu plus épineux et ça ne dépendra que de vos goûts et votre ressenti envers des jeux plus cinématographiques que la moyenne. Ceci étant dit, ça dure plus de 20 heures et soutenir le projet fera que la suite arrivera à coups sûr (et aussi que Square Enix ne coule pas, parce que vu le budget qui a été investi dedans, ça ne m’étonnerait pas que la boîte joue son avenir à pile ou face).

En tout cas, une chose est sûre : je veux la suite ! Maintenant !

Benjamin « Red » Beziat