J’adore les jeux un peu différents. Ceux qui détournent les codes des jeux vidéo ou bien qui tentent de changer un peu la donne pour permettre au milieu de s’épanouir et élargir la définition que l’on peut donner au milieu.

Et même si Say No ! More peut être plus ou moins qualifié de film interactif, c’est un peu plus compliqué que ça, puisqu’il n’élargit pas vraiment la définition du jeu vidéo dans le sens de ce qu’il apporte côté gameplay, mais plus de son propos.

On sent que Say No ! More est un jeu qui était important pour les développeurs qui ont bossé dessus, puisque sous son air un peu loufoque qui semblerait presque tout droit sorti du cerveau de Takahashi Keita, le créateur de Katamari Damacy, se cache un message simple, efficace et terriblement feel good : il faut savoir dire non plus souvent.

Ainsi, sans trop entrer dans les détails, on incarne un personnage que l’on customisera selon ses envies et qui est le nouveau stagiaire d’une compagnie où l’on est traité comme un moins que rien. On nous demande de faire toutes les plus basses besognes et on nous pique même notre repas ! Et alors qu’on doit se mettre au boulot, on tombe sur une mystérieuse cassette qui nous apprend à dire non !

Armé de ce mot tranchant, on pourra envoyer bouler tous les gens qui nous font obstacle et ainsi… Je vous laisse découvrir la suite. Sachez juste que ça part très très loin, mais que c’est très plaisant du moment que l’on est fan des trucs un peu chelous. De plus, il y a un joli petit cœur émotionnel qui m’a fait s’afficher un énorme sourire sur la tronche et lâcher un « awwww » bien senti.

Bon après, le message est vraiment simple au point que certains trouveront ça incroyablement naïf, mais ça n’en reste pas moins plaisant à entendre, surtout en ce moment.

Côté gameplay, c’est hyper simple : notre personnage bouge tout seul et on peut dire non de quatre manières différentes sans que ça n’aie vraiment d’impact sur l’histoire. Il faut juste savoir quand le dire… Mais aussi quand ne pas le dire, puisque ne pas envoyer bouler certaines personnes permet de débloquer des scènes cachées. En y réfléchissant, c’est un peu comme les jeux Starfox où il y a quelques embranchements qui mènent à des moments intéressants si on sait où les trouver, mais on remplace juste les missiles des vaisseaux spatiaux par le mot « non ».

On a aussi une jauge de puissance de « Non » que l’on peut régénérer en utilisant des poses pour se moquer de notre adversaire et… C’est tout. Le jeu étant aussi sorti sur iPhone, on peut vite comprendre les limitations, mais franchement, ça n’est pas un problème, puisque l’on est surtout là pour l’histoire et les dialogues qui peuvent être extrêmement drôles. De plus, le jeu peut se boucler très rapidement si on ne cherche pas tous les secrets. En ayant accidentellement zappé certains adversaires, j’ai pu finir le jeu en une heure et demie, mais je pense qu’en écoutant tout, on peut boucler l’affaire en 1h45. Deux, voire deux et demi si on tente de choper tous les succès et les scènes secrètes, mais bon, voilà, ça ne vous durera pas non plus bien longtemps, ce qui permet dans un sens à l’expérience de ne pas durer trop longtemps et à l’histoire d’être plus que bien rythmée !

Visuellement, j’adore le style graphique, qui me fait typiquement penser aux jeux un peu débiles sortis sur PS1 du style Incredible Crisis ou bien la série des Katamari sur PS2 et PS3. Ça souligne bien l’absurdité de certaines situations et du coup le jeu tourne parfaitement sur PC.

Au final, j’ai passé un excellent moment sur Say No ! More ! Ce n’est peut-être pas le jeu de l’année, ni forcément un de ces jeux qui restera en mémoire jusqu’à la fin de nos jours, mais il raconte une histoire feel-good qui réchauffe le cœur et qui m’a beaucoup fait sourire.

J’ai très envie de le recommander à tout le monde, mais à la condition que vous aimiez les jeux vraiment chelous et que sa faible durée de vie ne vous dissuade pas de le faire. Je dois avouer que presque 15€ sur Steam, c’est un peu cher, mais au grand pire il est à 7€ sur iOS ou bien vous pourriez toujours attendre une promo plus tard, mais dans tous les cas, je me voyais difficilement dire non à ce jeu !

Oh et ce jeu encourage au syndicalisme et à ne pas sacrifier sa vie sur l’autel du capitalisme, donc ça c’est direct un plus à mes yeux !