Avant d’attaquer cette critique, un peu de contexte : j’ai grandi avec la série en commençant par Bleu et Rouge à leur sortie. J’étais complètement fou amoureux de la série jusqu’à Cristal, puis mon intérêt a pas mal diminué avec Rubis et Saphir – probablement parce que mon cerveau d’adolescent de l’époque trouvait que c’était pour les enfants et qu’il était désormais trop mature pour ça – puis j’ai failli décrocher avec Diamant et Perle, qui étaient sympas, mais sans plus.
Puis je suis retombé follement amoureux de la série avec Blanc et Noir, qui avaient réussi à capturer à la perfection le sentiment de découverte en décidant de nous sortir de notre zone de confort et en ne nous proposant que des Pokémon inédits. En plus, le scénario un peu plus poussé augurait du mieux pour l’avenir de la série… Ce qui ne s’est finalement jamais vraiment réalisé. J’ai bien aimé X et Y et trouvais les Méga-Évolutions intéressantes, mais c’était un poil moins enchanteur et Soleil et Lune étaient sympa, mais Ultra Soleil et Ultra Lune ont failli à nouveau me dégoûter de la série parce que je devais à nouveau me retaper le même jeu, sans plus de nouveautés.
Et puis est arrivé Let’s Go, qui jouait certes la carte de la facilité en refaisant Bleu et Rouge, mais avec un bien meilleur rythme et un confort de jeu optimal. J’avais exprimé l’an dernier l’envie de trouver une génération 8 qui serait une sorte de compromis entre Let’s Go et le gameplay plus traditionnel des épisodes principaux et c’est pile ce que j’ai retrouvé avec Épée et Bouclier, à mon plus grand soulagement !
Cependant, il y a un facteur que je n’ai pas encore exposé et qui fait que je suis à nouveau tombé sous le charme : j’ai encore une fois retrouvé ce sentiment de découverte et de mystère. Car repensez-y : quels épisodes ai-je le plus aimé récemment ? Noir et Blanc, des épisodes dont on ne savait presque rien avant leur sortie ! Et lesquels n’ai-je pas vraiment apprécié ? X et Y et Soleil et Lune, des épisodes dont on savait plus ou moins tout avant de mettre la main dessus ! Je pense que je n’ai pas besoin d’aller plus loin pour que vous compreniez où je veux en venir.
Et parce que cette intro commence à être un peu trop longue, je me réserve un gros coup de gueule pour la fin de la critique et vais passer à la partie plus explicative. Bien entendu et pour ne pas contredire le point que je vais avancer tout à l’heure, cette critique sera sans spoilers majeurs. Je vais expliquer les mécaniques de base et dire en quoi je les ai aimé ou moins aimé et ne pas trop entrer dans les détails.
Boucli et Pets
Tout d’abord : l’histoire. Elle est plus que basique et dans la lignée de ce qu’offre la série. En gros, on est un gamin de 10/13 ans qui va parcourir la région de Galar pour vaincre des maîtres d’arène dans le but de pouvoir participer à la ligue Pokémon et en devenir le Maître. Sur la route, il ou elle croisera des gens gentils et des méchants méchants et puis… Ouais bon, y’a pas vraiment de grosses surprises sur ce plan-là. En revanche, ces épisodes sont bien plus focalisés sur les personnages et leur parcours et j’ai trouvé cet aspect-là bien plus intéressant. Rien que le fait que le Maître de la Ligue soit un membre de la famille du rival fait qu’on le verra souvent et l’idée de le vaincre est bien plus concrète que dans certaines générations où c’était juste un gars lambda qu’on voyait grand max deux fois avant la Ligue. Nabil, le rival de cet épisode, est notamment bien plus intéressant que tous ceux des deux précédentes générations (à l’exception de Gladio de Soleil et Lune) et de Let’s Go, puisque même s’il reste un rival amical de nature, il est bien plus persistant et a son caractère.
De plus, les maîtres d’arènes ont une véritable présence et ça, ça fait encore une fois bien plaisir. En plus, l’un d’entre eux est au centre d’une des scènes les plus drôles de tout le jeu et j’étais vraiment plié en deux en la voyant. D’ailleurs, un autre truc positif, c’est que ces épisodes sont drôles ! Il y a pas mal de moments où quand je n’étais pas juste en train de sourire, j’étais juste en train de rire à cause d’une vanne bien sentie ou bien de petites piques bien placées. Travis, l’autre gros rival de cette aventure est notamment parfait, puisqu’il remplit à la perfection le rôle du rival arrogant qui nous manquait tant depuis Or et Argent et on se fera toujours un plaisir de l’envoyer bouler !
En vrai, le seul truc que je regrette encore une fois reste l’absence de vraie ambition scénaristique. Noir et Blanc avaient posé les graines pour quelque chose spécial et la série Pokémon Donjon Mystère nous a prouvé que cette série pouvait nous mettre en PLS, mais Épée et Bouclier restent des épisodes assez simples sur ce point-là. Assez bien pour ses personnages et l’importance qu’ils leur accorde, mais j’ai senti à quelques reprises qu’ils tentaient des trucs un peu plus osés ici sans pour autant réussir à aller jusqu’au bout de ces idées. Dans tous les cas, ça reste une aventure plus que fun à suivre et ça reste le plus important.
Niveau gameplay… Je pense que je vais zapper tout ce qui est la base de la base, puisque je pense que si vous êtes là, vous savez comment fonctionne le système de combat au tour par tour de Pokémon. Trouvez la faiblesse de votre adversaire et exploitez-la pour le mettre K.O. ou bien le capturer, yada yada yada, on connaît l’histoire.
Cependant, Épée et Bouclier introduisent une nouveauté de taille : le Dynamax. En gros, durant les combats d’Arène, les raids ou bien sous certaines circonstances particulières, il est possible de faire grossir son Pokémon pendant trois tours, celui-ci gagnant considérablement en puissance d’attaque, en vie et aussi en défense et les attaques changent de nom avec un bonus de stat ou de terrain à la clé. Certains Pokémon ne feront que grossir normalement, tandis que d’autre auront carrément une forme alternative et ressembleront à totalement autre chose, un peu comme avec les Méga-Évolutions de X et Y. Concrètement, cette mécanique n’apporte pas grand chose de fondamentalement inédit, mais comme avec les Méga-Évolutions et les Attaques Z de Soleil et Lune, ça ajoute une petite couche de stratégie supplémentaire et une certaine forme de tension aux combats, puisqu’on ne saura jamais trop quand l’adversaire voudra dégainer la forme Dynamax et donc s’octroyer un avantage temporaire au combat, mais qui peut potentiellement briser notre stratégie. Et, truc bien, c’est que contrairement aux générations précédentes, tous les Pokémon peuvent Dynamaxer et il n’y a pas besoin de trouver un objet planqué on ne sait où pour l’utiliser.
En termes de structures, là aussi, on reste sur du très classique. On parcourt les routes pleines de Pokémon sauvages à capturer ou à exploser pour obtenir de précieux points d’expérience ou bien on peut taper sur les Dresseurs pour leur extorquer leur argent et là aussi avoir de l’XP. Ensuite on va dans les Arènes, on tape sur les Champions pour avoir des badges qui ouvrent de nouvelles routes et permettent de capturer des Pokémon de plus haut niveau (j’y reviens) et on fait ça jusqu’à arriver à la fin du jeu, bla bla bla, rien de bien nouveau non plus ici.
Cependant la grosse nouveauté structurelle et peut-être un aperçu de l’avenir de la série, c’est qu’il y a toute une zone en monde ouvert au beau milieu de Galar qui envoie un peu de rêve : les Terres Sauvages. En gros, il s’agit d’une grosse plaine, mais le twist, c’est que l’on peut désormais contrôler la caméra avec le stick droit ! Et ça, ça change quelques petites choses, notamment le level-design et le feeling de l’aventure. Je ne vais pas vous mentir : la zone est finalement plus petite que je l’aurais espéré. Une fois qu’on en fait le tour, bah il n’y a pas grand chose de plus. Pire encore et je sens que je vais être dans la minorité, je lui préfère pour l’instant les routes parce que les routes ont une sorte de logique et ont été construite parfois comme des mini-puzzles. De plus, la caméra fixe des routes permet des effets de mise en scène que la caméra libre des terres sauvages ne permet pas. Je repense à un moment en particulier où j’ai ressenti une sorte d’émerveillement parce que justement la caméra jouait en faveur de la mise en scène de ce moment en particulier.
Cependant, ça ne veut pas dire que j’ai pas aimé les Terres Sauvages, autrement je n’y aurais pas passé plus de cinq heures à me balader rien que pour le plaisir de m’y balader ! Pourquoi ? Deux raisons : les raids Dynamax et le fait que les Pokémon peuvent être de tous les niveaux jusqu’à 50, et ce même lorsque l’on commence l’aventure ! Le fait de se balader tranquillement, uniquement pour voir un Pokémon, se dire « Eh, il a l’air facile à battre », uniquement pour lancer l’affrontement et voir qu’il est quinze niveaux au dessus est un sentiment que je ne me souviens pas vraiment avoir connu dans la série ! Et même si ça fait un peu peur au début, ça nous motive étrangement à vouloir essayer de les vaincre ! Et histoire d’équilibrer les choses, il est impossible de capturer certains Pokémon s’ils dépassent le niveau maximal que votre badge permet d’atteindre. C’est une petite source de frustration, surtout quand on tombe sur un Pokémon que l’on n’a pas encore, mais ça permet aussi de conserver un minimum d’équilibre dans le jeu… Enfin… Théoriquement.
Non parce qu’en pratique, les Terres Sauvages brisent totalement l’équilibre du jeu, car du fait que l’on croise des Pokémon de tous les niveaux là-bas, bah il n’est pas impossible de se faire une session de grinding d’entrée de jeu sans que ça n’aie l’air répétitif ou usant puisque le challenge potentiel est constamment présent. Pour le coup, j’avais passé environ 3h là-bas avant même de faire la première arène et je me suis retrouvé niveau 30 là où le premier champion était niveau 20. Ajoutez à ça le fait que certains Pokémon sont des nids à XP et vous pouvez facilement vous bâtir une armée que personne ne pourra arrêter.
Oh, et j’ai oublié de préciser que les raids Dynamax peuvent aussi déboucher sur l’obtention de bonbons donnant de l’expérience en masse, voire même des Super Bonbons ou bien des objets valant une jolie somme d’argent et vous pouvez briser le jeu en deux en faisant suffisamment de raids. Heureusement que ceux-ci sont assez limités par jour… Sauf si vous jouez avec des potes en local, puisque vous pouvez rejoindre leurs raids à tout moment. C’est ce que j’ai fait et c’était vraiment hyper fun. En plus, la communication en sans fil local se fait sans avoir à faire quoi que ce soit et on peut voir les autres se balader en temps réel dans les Terres Sauvages, ce qui est génial !
Par contre, ce qui est moins génial concernant le multi vient de la connexion pas forcément au poil. Je ne sais pas pourquoi, mais il m’a parfois fallu rafraîchir quelques fois le menu de connexion pour que l’annonce de participations aux raids daigne enfin s’afficher alors que le truc était déjà prêt… Et l’autre truc extrêmement relou vient des stickers dans le coin de l’écran qui mettent une plombe à disparaître, ne sont pas désactivables et racontent tout ce que vos amis font… Y compris quand ils capturent un Pokémon que vous n’aviez jamais vu auparavant et qui donc vous spoile sans le faire exprès…
Enfin, pour ce qui est du online, je n’ai pas vraiment pu le tester. Je sais que ce n’est pas encore totalement stable et j’imagine c’est dû au fait que le jeu vient de sortir et donc les serveurs sont saturés. Ça sera assez vite corrigé dans un avenir plus ou moins proche, je pense.
Au niveau des performances, c’est plus que correct dans l’ensemble. Le jeu est fluide et même si les internautes se sont pas mal pris la tête sur les animations et leur côté assez limité, ça ne m’a pas plus dérangé que ça. La complainte est légitime avec le saut de génération, je le conçois, mais j’imagine que ça ne m’a pas plus choqué que ça parce que j’ai encore en tête les épisodes 3DS et que j’ai récemment joué à Dragon Quest XI qui a des animations du même niveau (hors exception de certaines cutscenes, dans Dragon Quest aussi ça reste assez statique).
Et même si les animations à proprement parler sont encore un peu vieillottes, je sens que l’effort a plus été porté sur les effets visuels des attaques des Pokémon et les détails aussi nombreux qu’insignifiants qui sont partout pour rendre le monde de Galar vivant. Aucune ville ne se ressemble, les paysages sont variés et certains des décors dépassent de très loin tout ce que la série nous a offert jusque-là. Explorer ce monde était un plaisir à lui tout seul et comme dit plus tôt, la mise en scène de certains lieux a fait que j’ai parfois ressenti de l’émerveillement ! Et c’est sans parler du fait que Galar se base sur l’Angleterre ! Étant à moitié anglais et vécu un peu là-bas, je peux dire que c’est assez fidèle à mes souvenirs du pays et ça en interprète bien certains aspects (même s’il y a deux zones un peu plus fantaisistes) ! J’imagine que ça a aussi pas mal joué dans mon appréciation du jeu, mais ça faisait que je me suis encore plus vite attaché à cette région.
Et qui dit Pokémon dit aussi bande-son de dingue. Encore une fois, on n’y échappe pas, puisque Épée et Bouclier a mis le paquet dessus et propose des thèmes vraiment cool ! Les thèmes des villes sont variés et tapent dans des genres assez différents. Et pour une fois, le thème des combats n’a pas fini par me gonfler, ce qui est assez rare pour le souligner !
Le seul petit détail qui me fait tiquer et qui je sens me fera tiquer jusqu’à la fin des temps est le fait que le thème de Nabil ressemble beaucoup trop au thème des combats de Mario & Luigi Superstar Saga et je me fais avoir à chaque fois.
Tiens mais au fait, pourquoi est-ce que je n’ai pas parlé des nouveaux Pokémon ? Parce que ça rejoint la petite soufflante que je vous ai promis dans l’intro !
Comme je l’ai dit en intro, ce qui fait que j’aime beaucoup une génération vient principalement de la façon de l’aborder. Si j’en sais presque tout d’avance, bah je vais forcément moins l’apprécier, puisque tout ce qu’il reste à faire est de jouer à un jeu dont je connais le gameplay depuis maintenant 21 ans et vu que pour moi l’esprit de la série repose aussi sur la découverte, ça ne me servirait presque à rien de jouer, puisque je ne joue pas en mode compétitif et tout ce qui est culture des stats ne m’intéresse pas des masses.
Et le truc cool avec cette génération, c’est que Game Freak a fait tout son possible pour en révéler le moins possible. On ne connaissait qu’une trentaine de Pokémon à tout péter avant la sortie et j’ai eu la chance d’esquiver plus ou moins 90% des leaks et donc j’ai joué au jeu en n’en sachant presque rien ! C’était génial et c’est aussi ça qui va influencer mon verdict final. Les nouveaux Pokémon sont plus ou moins tous extrêmement cool et mes amis peuvent en témoigner, à chaque fois que je voyais une créature qui m’était inconnue, j’avais la bouche grande ouverte et j’avais tendance à crier « Mais c’est quoi ça ? C’est trop cool ! » C’était au point où dans mon équipe, il ne m’est arrivé que deux fois d’inclure des Pokémon des précédentes générations. Le reste, c’était que de l’inédit ! Et il y a pas mal de formes de Pokémon sauce Galar qui n’avaient pas été révélées, ce qui là encore était cool et a mené à pas mal de moments où j’étais en mode « Mais c’est vraiment lui !? »
Au risque de passer pour un vieux de la vieille et que vous disiez « Ok boomer » en réponse, je dois avouer que les réseaux sociaux ont été pas mal infernaux dans les deux dernières semaines précédant la sortie. Le leak était présent, mais esquivable… Mais la veille de sa sortie, c’est devenu le festival. Les gens qui ont réussi à mettre la main en avance sur le jeu postaient des screenshots et des réactions pas assez vagues sur Twitter et le jour de la sortie, beaucoup trop de gens s’y sont mis. Les artistes en particulier, dans leur course aux likes ou bien par candide négligence, se sont mis à poster des dessins de Pokémon que l’on n’avait pas encore vu, notamment les évolutions des starters et ça n’a fait que s’amplifier dans les 48h suivant la sortie. Je n’étais pas encore arrivé à la fin du jeu que je me suis fait spoiler la forme finale d’un nouveau parce que quelqu’un a tweeté en mode « Vous avez vu comment qu’il est trop beau !? »
Oui il est beau. Mais j’aurais bien aimé le découvrir par moi-même, espèce de malotru !
Les gens postent des images de la fin du jeu 48 heures après la sortie du jeu sans penser un seul instant que la plupart des joueurs ont une vie et qu’ils n’ont pas encore pu mettre le minimum de 15h pour atteindre le point qu’ils ont partagé ! Certains n’ont pas encore pu acheter le jeu ou bien d’autres ne vont l’avoir qu’à Noël ! Dans un mois et demi ! D’ici-là, ces joueurs auront eu largement le temps de se faire spoiler tout le Pokédex et n’auront donc pas la chance de vivre ce sentiment de découverte qu’ont eu ceux qui se sont mis en tête de gâcher celui des autres avec leurs partages irresponsables !
Oui je suis énervé devant la stupidité et l’absence de considération de ces gens. Et oui, ça s’applique aussi à tous les autres domaines populaires et toutes les autres œuvres, mais je trouve ça juste extrêmement relou que l’on soit entré dans une période où l’on est presque obligé de devoir mettre la main sur un jeu et y jouer non plus pour le plaisir de le faire, mais juste pour éviter de se le faire spoiler le lendemain de sa sortie…
Bref, tout ça pour dire : ne spoilez pas. Vous n’aimez pas être spoilés, alors pourquoi le faire subir aux autres ?
Enfin… Passons à la conclusion !
Au final, je pense que vous aurez compris que j’ai adoré Pokémon Épée et Bouclier. Ce n’est pas l’épisode le plus révolutionnaire qui soit, mais son rythme est maîtrisé et il y a pas mal de choses à découvrir. En fait… Si je devais résumer la chose assez grossièrement, il s’agit d’un épisode de la série principale Pokémon.
Si vous aimez la série et que vous ne vous en êtes pas lassé, c’est un épisode qui vous plaira à coups sûr. Si vous êtes comme moi dans le camp du « un peu blasé de la série, mais qui veut encore lui donner sa chance », si vous y allez sans trop en savoir, il y a de grandes chances pour que vous retombiez comme moi amoureux de la série. Et si vous êtes un nouveau venu, je dois avouer que la série s’est peut-être un poil trop complexifiée pour son propre bien et donc je vous recommanderais de faire une session de rattrapage en faisant Pokémon Let’s Go en amont avant de passer à celui-ci. Après, si la série vous a gonflé à cause de son rythme de sortie un peu trop intense – et je ne peux pas vraiment vous blâmer, parce que c’est vrai qu’ils ont un peu trop saturé le truc à force de sortir des épisodes principaux quasiment tous les ans depuis 2013 – et que vous en connaissez déjà en grande partie le Pokédex, y’a moyen que ça soit un peu trop classique et globalement pas assez prise-de-risques pour vous faire changer d’avis.
En fait, Pokémon, c’est un peu comme les Dragon Quest : petit à petit on arrive au point où la série va devenir très différente de ses épisodes fondateurs, mais le changement se fait graduellement pour éviter de trop choquer ses fans, ce qui peut tout aussi bien être vu comme un positif que comme un négatif.
Et c’est probablement pour cette raison que je ne vais pas le ranger dans la catégorie des Indispensables, mais je vais tellement fortement le recommander que ça serait presque tout comme ! J’ai passé un excellent moment et j’espère que Game Freak élaborera un peu plus sur les idées développées dans ces épisodes pour que la prochaine génération devienne quelque chose de vraiment spécial !
Oh et par contre, s’ils pouvaient au passage faire en sorte d’espacer les gros épisodes d’au moins deux ans, quitte à mettre un spin-off du style Pokémon Snap ou Donjon Mystère dans l’année de roulement, ça ne serait pas plus mal. Ça fait 4 ans qu’on attend notre Donjon Mystère, je dis ça, je dis rien…
Benjamin « Red » Beziat