Si vous lisez les articles de ce blog depuis mon arrivée en Novembre 2015, vous aurez remarqué que j’ai une sacrée tendance à me focaliser sur les oeuvres teintées de réalisme dans des univers totalement fictifs. Et aussi et souvent des univers comportant des créatures étranges ou aux traits animaliers.
J’imagine donc pour vous que ça ne va pas être une surprise si l’oeuvre dont je vais vous parler ici est un mélange de ces éléments.
Bye Bye, My Brother, de Yoshihiro Yanagawa est un manga à l’origine paru en 2010 dans l’hebdomadaire japonais Manga Sunday avant de sortir en un seul volume relié en 2011 grâce à Shogakukan, puis a été traduit en français et est sorti début 2013 (coup de vieux) grâce à la branche manga de Casterman (Sakka).
Il y raconte l’histoire de Nido, un chat anthropomorphe ayant tout perdu. Ses parents l’ont abandonné lui et son petit frère et son petit frère est décédé d’une pneumonie quelques mois plus tard. Pour compenser cette perte, Nido devient un boxeur qui monte les rangs au point de devenir une légende vivante, avant de voir sa carrière s’effondrer à la suite d’un conflit ayant mal tourné, résultant en une blessure particulièrement néfaste à la jambe.
Vivant à la rue et n’ayant plus le désir de vivre, Nido passe ses jours à revendre des journaux récupérés dans les poubelles en attendant que la Mort (personnifiée en tant que chat avec un immense sourire de Totoro) vienne le récupérer. Des amis à lui tentent de le ramener, mais rien n’y fait… Jusqu’au jour où il tombe sur un jeune chat boxeur ressemblant étrangement à son petit frère.
Je ne vais pas aller plus loin, mais cette courte histoire possède quelques twists certes prévisibles, mais ô combien intéressants, ainsi que des émotions par paquets de douze. Et même si on arrive régulièrement au bord des larmes, on en ressort avec un sentiment de bien-être et d’un certain regain dans notre envie de continuer à vivre qui fait bien plaisir.
Esthétiquement, Bye Bye, My Brother est un sans-fautes, avec des personnages félins variés en termes de design et très expressifs. On a l’impression de se retrouver face à un manga des années 80 avec un style un peu plus moderne et détaillé et chacune des cases est un véritable plaisir pour les yeux.
On a également le droit à une histoire bonus d’une cinquantaine de pages contant l’histoire d’une assistante sociale devant s’occuper de Nido peu après la mort de son frère et si l’histoire principale était déjà très émouvante, celle-ci vous fera vous demander s’il pleut dans votre salon, si votre plafond est troué ou bien si votre compagne a décidé de couper des oignons juste sous votre nez.
En bref, si jamais vous aimez les histoires qui vous font pleurer pour toutes les bonnes raisons et que vous aimez les chats, vous vous devez de faire l’effort de trouver ce manga. De par le fait qu’il soit sorti il y a quatre ans (ouch), il peut être assez difficile de mettre la main dessus, mais un petit tour sur des boutiques en ligne devrait pouvoir résoudre ce petit problème. Je le recommande vivement et ça fera toujours classe de l’avoir dans votre bibliothèque.
Benjamin « Red » Beziat