Note : Un code de téléchargement nous a été fourni par l’éditeur.
Le premier Nidhogg était une excellente surprise sortie de nulle part. Un jeu d’escrime tellement simple dans son principe mais suffisamment subtil et dynamique pour que l’on y passe des heures sans vraiment faire attention. Le succès de ce titre a motivé les développeurs de Messhof de créer une suite, qui reprend fondamentalement les mêmes choses que le premier, mais rajoute pas mal de petites choses, dont une majeure qui a suscité une micro-polémique : un nouveau style graphique volontairement laid. Bien évidemment, les graphismes ne feront jamais un jeu, mais il faut dire que la réception publique a été plus que mitigée. Mais le pire, c’est que dans cette histoire, une fois que l’on a la manette en main, on oublie tout ça et on ne fait que passer un excellent moment.
E-scream
Nidhogg 2 retient la simplicité qui avait fait le succès du premier épisode. On n’a que trois options de jeu : un mode arcade en solo qui nous fait jouer à tous les niveaux face à une I.A au niveau assez inconstant (un moment il restera bêtement sur place, tandis que le suivant il se mettra à vous battre coup sur coup en voyant clair dans votre jeu, uniquement pour redevenir débile à la mort suivante), un mode multi local et un mode online que je n’ai pas pu essayer à cause de serveurs absolument déserts.
Le principe du jeu est simple : vous vous battez contre un adversaire et il faut le tuer avec une des quatre armes qui vous est aléatoirement donnée. Le fleuret est rapide et a une bonne allonge, l’épée de chevalier est lourde et permet de désarmer facilement l’adversaire, mais est lente, la dague est très rapide, mais a une allonge tellement pathétique qu’il vaut mieux s’en servir comme arme de lancer et l’arc permet de tirer des flèches à l’infini, sachant que l’adversaire peut vous les renvoyer s’il fait suffisamment attention. On peut sauter, faire des roulades en courant pour esquiver, lancer nos armes, frapper à mains nues et faire des coups de pied sauté.
Une fois l’adversaire tué, vous obtenez l’avantage et il vous faudra courir le plus vite possible vers son camp, sachant qu’il peut revenir à tout moment pour vous opposer à nouveau (ou bien si vous vous débrouillez bien, vous pouvez l’ignorer et partir en courant et en rigolant comme un dératé). S’il vous tue, il obtiendra l’avantage et vous devrez à nouveau le tuer pour pouvoir à nouveau progresser dans son camp (si vous ne le faites pas, vous mourrez tout simplement hors-écran). C’est très simple, extrêmement rapide et absolument hilarant, car tout peut arriver et les choses peuvent prendre une tournure pour le meilleur ou pour le pire en quelques secondes à peine. C’est comme une sorte de match de tir à la corde où l’on pourrait frapper son adversaire pour tenter de reprendre l’avantage… Un peu comme l’aquachorda, tiens.
Nidhogg 2 nous propose une dizaine d’arènes différentes, chacune proposant une thématique différente et un petit gimmick, qu’il s’agisse de hachoirs qui vous tuent instantanément si vous tombez dedans ou bien des petites maisons qui limitent vos mouvements et vous forcent au combat. Là où ça devient assez étrange, c’est que le jeu est à la fois laid et sublime. Les décors sont ce qui se fait de mieux en pixel-art tout en étant incroyablement crades. un instant vous êtes dans des nuages sublimes, l’autre dans l’estomac d’un ver géant, complété d’une sortie des plus classes par son anus. Les personnages sont customisables et ressembleront tous à des jouets qui nous étaient vendus dans les années 90, où tout ce qui était moche et dégueu était cool. Mais comme dit plus haut, l’esthétique repoussante ne pose aucun problème une fois que l’on joue au jeu, car les animations sont fluides et l’on est plus focalisés sur l’action. Ne faites pas attention aux images, ça rend mille fois mieux en vrai.
Au final, Nidhogg 2 est un excellent jeu. Simple et immédiatement accessible, c’est typiquement le genre de jeu que l’on lance une fois avec des potes pour « une petite partie rapide », uniquement pour nous rendre compte deux heures plus tard que l’on a encore envie de relancer une manche. C’est du fun en barre et si je devais lui trouver un véritable défaut, ce serait qu’il n’est pas encore disponible sur Nintendo Switch. Ce jeu serait parfait dessus ! Ça et le fait que ce jeu n’a aucun intérêt en solo. Si vous avez des potes/petit(e) ami(e)/frères/soeurs, c’est un de ces jeux que je ne peux que recommander, car c’est une tonne de fun. Après, si vous trouvez l’esthétique trop repoussante, n’hésitez pas à vous pencher sur le premier épisode, qui est tout aussi drôle. Il est graphiquement plus simple et vous n’avez qu’un fleuret à disposition, mais il n’en reste pas moins génial. Les deux sont d’excellents jeux compétitifs en local et je ne peux que les recommander à tous ceux qui veulent s’éclater sans trop se prendre la tête !
Benjamin « Red » Beziat