C’est toujours un peu compliqué d’écrire une critique pour un jeu évolutif comme Animal Crossing New Horizons, car en dépit d’avoir réussi à y passer plus de 30 heures en à peine 15 jours, j’ai encore la sensation d’avoir effleuré à peine 10% du jeu. Bon, pour le coup, c’est en partie vrai, puisque même si j’ai eu un peu la chance de goûter à l’hiver (mais uniquement la fin, donc sans la neige et juste la terre marron et terne… Ce qui donnait à l’ensemble une forme de progression étrangement agréable puisque l’île gagnait en vie et en couleurs à mesure de mes accomplissements) et en partie le printemps, je n’ai croisé qu’une vingtaine de personnages sur les centaines que proposent le titre, ainsi qu’obtenu une fraction des meubles disponibles et n’ai pas vraiment eu la possibilité de participer à des activités saisonnières… Et encore moins mis la main sur le bidule qui me permettrait de terraformer mon île alors que je lui réserve tellement… Tellement de grands projets.
Ceci étant dit, ces quinze jours m’ont permis de découvrir pas mal de choses très intéressantes et de beaucoup m’amuser, ressentant encore une fois cette étrange addiction qui m’avait bouffé un mois de ma vie à l’époque de Wild World et de New Leaf, les épisodes précédents. Considérez ce qui suit donc non pas comme une critique à proprement parler, mais plus comme un avis pas mal fourni sur ce qu’il y a de génial et d’un peu moins cool à propos de cet épisode qui se veut être une évolution logique de la série.
D’ailleurs, avant de commencer, une petite comparaison qui m’était venue en tête il y a quelques jours : passer de New Leaf à New Horizons en termes d’évolution, c’est comme si vous passiez de l’épisode GameCube à New Leaf, qui paraît presque primitif quand on y retourne après un moment.
Les Chroniques de Loutre-Île
Histoire que l’on soit tous sur un pied d’égalité, petit topo rapide sur ce qu’est Animal Crossing et ce que propose ce nouvel épisode. Animal Crossing est une simulation de vie où l’on incarne un villageois humain vivant dans un village peuplé d’animaux. Le but est de s’occuper de sa petite communauté pour passer un bon moment en compagnie de ces étranges voisins qui vous parleront et vous diront des choses plus ou moins intéressantes et, grosso modo, ces jeux sont comme des maisons de poupées virtuelles faites pour se détendre et penser à autre chose. Il n’y a pas vraiment d’objectif précis en dehors de rembourser l’emprunt presque interminable de nôtre maison et créer le village de nos rêves (sauf dans l’épisode GameCube qui pour beaucoup d’entre nous finissait par être le moyen de jouer à divers jeux NES avant que la Console Virtuelle ne soit un concept).
Le truc qui pour moi rendait l’expérience légèrement désagréable sur le long terme et qui faisait que j’avais tendance à lâcher les jeux au bout d’un ou deux mois en me demandant ce que je faisais de ma vie, c’était l’absence de contrôle sur la situation. Certes, on pouvait aménager la maison et en partie l’extérieur, mais il suffisait qu’un villageois décide de quitter la communauté et soit remplacé par un autre qui emménage n’importe où pour briser un ordre que l’on avait passé un petit moment à bâtir.
New Horizons corrige en grande partie cela et même si je ne doute pas qu’il arrivera un moment où je lâche l’affaire, la philosophie derrière ce nouvel épisode rend l’expérience beaucoup plus satisfaisante.
Le mot-clé derrière cet épisode : le contrôle. On peut tout contrôler, qu’il s’agisse de nôtre apparence en lançant le jeu ou bien celle de l’île déserte que l’on va habiter. Car cette fois-ci, les meubles peuvent être posés dehors tout comme les tentes/maisons que vont occuper les résidents actuels et futur ! Ainsi, si vous avez une idée précise de l’endroit où vous voulez faire installer n’importe quel bâtiment (à l’exception du bureau de Tom Nook et l’aéroport, qui seront fixes), vous pourrez le faire… Enfin presque, car il faudra attendre de débloquer la terraformation pour vraiment être en contrôle et ça… Bah ça prend un sacré paquet de temps, au point que je ne sais pas moi-même quand ça arrivera, si ce n’est plus de 15 jours après le début de vôtre partie, du coup…
Animal Crossing étant un jeu dont l’appréciation dépend en grande partie de la personne qui y joue, je vais partir sur une petite tangente et vous détailler un peu mon expérience, mes idées et donc ma petite frustration temporaire.
Grosso modo, si vous me connaissez, vous savez d’office que j’allais modéliser mon île d’après l’île de mes romans et en faire une version « condensée », où chaque village serait juste un carré de 2-3 maisons. Concrètement, c’est ce que j’ai déjà en grande partie fait et j’en suis plutôt content, mais la topologie n’est pas vraiment la même et c’est le problème qui m’empêche de pleinement développer mon île, tant que l’outil de terraformation n’est pas débloqué. Ceci étant dit, j’ai découvert qu’il était possible d’appliquer les motifs que l’on peut faire nous-même sur notre visage et j’ai réussi à reproduire à la perfection les marques sur le visage d’un de mes personnages et en plus l’île a fini par être envahie de lions, avec quatre des huit villageois qui en font partie, ce qui est doucement ironique.
Outre la terraformation qui me frustre un peu, un autre détail a pas mal entaché mon expérience pendant deux jours : devant faire la critique de ce jeu sur 15 jours j’avais pour objectif d’en voir un maximum et pouvoir former un avis le mieux renseigné possible et donc j’ai tenté de « speedrunner » le jeu. Le twist, c’est que New Horizons possède un rythme très particulier qui fait qu’aller plus vite que lui vous revient dans la tronche à vitesse grand V. En gros, très tôt dans le jeu, il nous est proposé de préparer le terrain pour trois futurs nouveaux habitants que l’on peut dénicher en explorant d’autres îles désertes (j’y reviens). Il faut créer différent meubles qui leur serviront dans leur future maison. Ce que j’ai fait dans la même journée pour les trois maisons, pensant que tout serait prêt le lendemain… Ce qui n’était pas le cas, puisqu’ils sont venus au rythme d’un par jour. Or, pour débloquer la suite des événements, il faut que les trois villageois soient installés. De fait, vu que j’avais tout fait le premier jour, bah je n’avais plus qu’à me tourner les pouces le second et troisième jour en faisant de simples activités de nettoyage de l’île pour gagner les clochettes qui me permettaient tout de même d’avancer dans le remboursement de la dette pour ma maison. Bref, en voulant aller trop vite, je m’étais condamné à attendre que le jeu me rattrape pour pouvoir progresser. Heureusement, je n’ai plus vraiment connu ce souci par la suite, puisqu’une fois ces villageois installés, le panel d’options s’élargit considérablement, au point que l’on pourrait presque dire que le jeu ne commence vraiment qu’à ce moment-là (la musique d’ailleurs confirme cette impression, puisque les premiers jours il n’y a qu’une piste pour le jour et une pour la nuit, tandis qu’après on a une musique différente par heure).
D’ailleurs, nouvel aparté pour applaudir l’intelligence dans le design de ces premiers jours, car même si c’est volontairement assez limité, on découvre notre île sur trois jours, et ce peu importe la configuration que l’on choisira initialement ! Car le premier jour, la rivière vous empêchera d’aller explorer le reste de l’île et donc vous ne pourrez vous focaliser que sur l’apprentissage des mécaniques de base. Le second jour, vous apprendrez à faire une perche qui vous permettra de franchir la rivière (et qui est à priori indestructible, donc pas la peine d’en faire deux) et donc vous pourrez vous occuper de cette partie de l’île. Puis le troisième jour vous apprendrez à faire une échelle (elle aussi indestructible) qui vous permettra de monter au sommet des falaises et donc d’explorer toute l’île à vôtre guise. C’est certes frustrant pour celui qui comme moi a juste envie de tout désherber d’office, mais ça a le mérite de faire durer un peu le suspense et de vous faire apprendre les bases sans griller les étapes.
Outre l’aspect customisation évoqué plus tôt à où New Horizons se démarque pas mal des précédents, c’est dans la possibilité de crafter plus ou moins tout et n’importe quoi ! Des meubles au papier peint en passant par les outils, tant que vous avez mis la main sur un plan précis et sur les matériaux nécessaires, vous pouvez construire ce que vous voulez. Et c’est absolument magique !
Obtenir ces plans n’est pas bien difficile, puisque certains peuvent s’obtenir dans la boutique de Méli et Mélo – les neveux de Tom Nook, la boutique Miles (j’y reviens), grâce aux autres villageois en allant les voir chez eux au bon moment, sur la plage de vôtre île au rythme d’un par jour et très souvent sur les plages des autres îles désertes. Le seul inconvénient de ce système de crafting vient de la durabilité de nos outils. À ce stade du jeu, je ne sais toujours pas s’il existe des upgrades qui les rendraient incassables, mais tous les outils utiles comme la pelle, le filet à papillons ou bien la canne à pêche cassent très… Très régulièrement. Si vous trouviez énervant le fait que les armes se brisent toutes les deux secondes dans Breath of the Wild, bah dites-vous que c’est pas forcément mieux ici. En écrivant ces lignes, je me rends compte que j’ai été très stupide de passer trente heures sans me balader avec un petit établi dans mon inventaire, puisqu’au lieu de revenir dans une des maisons pour refaire mes outils, j’aurais pu plus simplement sortir l’outil de mon inventaire à la volée, reconstruire mes affaires cassées et ranger à nouveau l’établi. Certes, ça aurait pris une place dans l’inventaire, mais ça m’aurait fait gagner probablement une vingtaine de minutes…
L’autre grosse nouveauté de cet épisode vient du système des points Miles Nook, que l’on obtient en accomplissant divers objectifs. Ça peut aller de parler à un certain nombre de voisins, à pêcher un certain type de poisson ou bien capturer un insecte en particulier. Accumulez suffisamment de points et vous pouvez empocher un ticket qui vous emmènera sur une autre île déserte que vous pourrez vider de ses ressources (et très utile pour récupérer certains poissons ou insectes ou fruits que l’on trouve plus difficilement sur son île, même si le nombre d’île est très restreint et les ressources ne couvriront certainement pas tout, impliquant de devoir aller explorer les îles des amis pour tout avoir), ou bien commander des articles uniques, des plans pour des objets qu’on ne trouvera nulle part ailleurs, des upgrades bien utiles et des tickets que l’on pourra échanger contre 3000 clochettes si on a des miles en trop ou bien que l’on souhaite boucler plus rapidement un investissement.
Le truc cool avec ce système, c’est que ça nous donne pas mal d’objectifs à accomplir et on a aussi droit à une liste complémentaire journalière de 5 objectifs qui nous permettent d’empocher deux fois plus de Miles qu’à l’accoutumée, remplacés par des objectifs simples une fois ceux-ci faits pour que l’on puisse continuer à jouer quasi indéfiniment sans être à court de choses à faire (ce que je déconseille malgré tout puisque ces objectifs se répètent inlassablement et ça peut finir par dégoûter si on en abuse trop.
Un autre truc génial qui a mené à une très étrange lubie de ma part vient de la possibilité de racheter n’importe quel meuble à volonté depuis le terminal situé chez Tom Nook. Tant que vous avez mis la main dessus une fois, vous pourrez le racheter en autant d’exemplaires que vous le désirez (dans la limite de 5 par jour). Un jour, je suis tombé sur un nain de jardin. J’en ai acheté 5 pour le fun, puis quatre jours plus tard je me suis retrouvé avec 20 nains réunis autour d’une table tandis qu’ils avaient des torches et des tigres pour les garder, avant qu’ils ne migrent sur les falaises au Nord telle une armée prête à m’envahir. Autrement dit : ce système de commande de meubles est une boîte de Pandore que je vois beaucoup de gens utiliser pour créer des décorations… Intéressantes.
Enfin, toujours côté terminal de Nook, il sera possible plus tard d’utiliser les cartes et amiibo Animal Crossing pour avoir une chance d’inviter sur votre île l’habitant de votre choix. Le twist, et pour éviter aux gens d’emprunter rapido une carte à quelqu’un, c’est que l’habitant convoqué vous donnera une mission à accomplir. Faites-la et répétez ça sur trois jours toujours en utilisant la carte ou l’amiibo pour réinvoquer le personnage et normalement celui-ci acceptera de rester au bout de trois missions accomplies… À la condition que votre village ne soit pas saturé, car il me semble que la limite se situe à 10 habitants, hors personnages spéciaux. Je n’en suis pas totalement certain, mais c’est dans ces alentours.
Et là j’en suis au point où je vais juste lister quelques unes de mes découvertes, astuces et observations pêle-mêle parce que ce texte est déjà bien long et je ne sais plus trop comment articuler les choses, donc je vais les classer en « trucs cool » et « trucs moins cool », en commençant par le négatif, parce que ça ira plus vite.
Trucs moins cool :
– L’aspect centre-ville de New Leaf a totalement disparu, faisant que j’ai encore du mal à visualiser le nombre de boutiques que l’on aura au total, ce qui, pour le côté planification de l’île, rend les choses plus compliquées.
– L’île aux mini-jeux de Tortimer semble avoir disparu, ce qui enlève un peu à la diversité dans les activités proposées. Peut-être qu’un remplacement apparaîtra une fois certaines conditions réunies, mais en l’état il arrivait certains jours que je reste sur ma faim, et cela était encore plus évident durant certains rapports matinaux où l’on nous disait « R.A.S., amusez-vous comme vous voulez ». Ceci étant dit, je ne doute pas que l’arrivée des mise à jour gratuites sont aussi un élément à prendre en compte dans l’idée de rajouter des activités plus diverses et nos feedbacks aideront peut-être à faire tenir le jeu sur la durée !
– On peut bâtir des clôtures, ce qui est très cool en soi, mais on peut parfois passer un peu de temps à bien s’ajuster pour poser chaque morceau et il faut parfois s’y reprendre parce qu’on était trois centimètres trop loin pour que ça connecte.
– Notre personnage peut contourner certains objets dans des espaces exigus, ce qui est absolument génial, mais pour une raison qui m’échappe, ça marchera dans un sens, mais pas forcément l’autre, faisant qu’il faudra refaire le tour pour contourner le truc que l’on voulait traverser.
– La hitbox des objets n’est pas forcément idéale quand on souhaite les déplacer. Il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver le bon endroit qui fait que l’objet sera agrippé.
– L’organisation de notre inventaire ? Bon, pour le coup, c’est peut-être moi qui suis une bille, mais j’ai pas trouvé de moyen de réorganiser son inventaire sans avoir à le vider sur le sol et tout récupérer dans l’ordre que l’on souhaite. J’ai fini avec des gros trous remplis au pif par divers objets et donc manqué de revendre par accident certains objets très utiles/oublié de revendre d’autres qui étaient mélangés parmi les plus utiles… D’ailleurs, toujours à mettre au conditionnel, les pièges semblent avoir disparu, ce qui rendrait l’organisation de mini-jeux avec nos amis un poil plus compliquée.
Et maintenant les trucs cool et les petites astuces !
– Le nouveau moteur graphique est absolument sublime ! Les effets du vent dans les arbres et les lumières douces sont hyper convaincantes et le jeu est tellement coloré que c’est un pur bonheur pour les yeux. On aura peut-être attendu longtemps l’arrivée de cet épisode, mais qu’est-ce que ça en valait le coup tant tout est soigné à un degré qui frôle la manie !
– Sélection multiple en intérieur ! Il est possible de réarranger sa maison via un curseur qui permet de sélectionner plusieurs éléments de déco à la fois et de les déplacer comme un seul bloc. Plus besoin de faire bouger son villageois et prendre en compte l’espace qu’il occupe pour changer la déco, ce qui offre un gain de temps considérable !
– La pelle en or n’est plus nécessaire pour faire des arbres à clochettes ! D’ailleurs, vous pouvez en faire pousser dès la seconde où vous mettez la main sur une pelle, simplement en enterrant un sac de clochettes dans le trou qui brille (évitez juste de le reboucher avant, sinon il disparaît et il faudra attendre le lendemain pour qu’un autre trou magique apparaisse et n’oubliez pas d’arroser la pousse le premier jour). L’arbre à clochettes offre trois fois la somme que vous avez enterrée donc ça revient à sacrifier temporairement une jolie somme pour littéralement la faire fructifier.
– Djason. Voilà, c’est tout. Il est beaucoup trop drôle !
– Seconde astuce pour faire fructifier ses revenus : récupérer des fruits qui sont étrangers à votre île et les faire pousser. Ceux-ci valent bien plus cher que ceux que vous avez par défaut et donc il peut être intéressant de faire remplacer ces arbres par ceux plus exotiques si vous ne comptez pas faire un coin forêt.
– Argent toujours : N’UTILISEZ PAS la boîte de dépôt à l’extérieur de la boutique de Méli et Mélo !!! Déjà parce que la boutique est ouverte entre 8h et 22h et aussi et surtout parce que revendre vos objets via la boîte fait que vous gagnerez moitié moins de clochettes que si vous les revendiez directement aux Nooklings… Sans compter que vous recevez vos clochettes le lendemain matin, donc ça ne sert pas à grand chose. Au mieux évitez de jouer au jeu passé 22h et au pire entreposez les trucs que vous comptez revendre chez vous pour les ressortir le lendemain.
– Tous les jours sur votre île, il y aura systématiquement : 4 fossiles à déterrer, un trou avec de l’argent magique qui peut servir à planter un arbre à clochettes et un rocher spécial qui contient plus de 10000 clochettes à condition de taper dessus huit fois sans s’arrêter. Ce dernier point, tous les fans de la série le savent et ils savent aussi qu’il faut creuser deux trous en diagonale derrière vous pour vous empêcher de reculer.
– Dès que vous découvrez une nouvelle espèce d’insecte ou de poisson, offrez-le au musée de Thibou ! Non seulement ça permet d’étoffer votre collection, mais aussi et surtout ça vous évitera de l’oublier sur le long terme.
– D’ailleurs, en parlant du musée… Celui-ci est non seulement immense, mais absolument sublime et débordant de petites trouvailles visuelles. J’ai passé 10 minutes rien qu’à prendre plaisir à l’explorer vide alors j’imagine même pas ce que ça donnera une fois complété !
– Gardez constamment sur vous une hache de pierre et une hache normale une fois les deux modèles débloqués ! La première n’endommage pas les arbres tandis que la seconde permet de les couper, mais les deux permettent de récupérer des morceaux de bois qui serviront à crafter des objets et meubles.
– Les îles désertes disposent tout le temps d’un petit établi, donc pas d’inquiétude : si vos outils cassent, récupérez juste les matériaux nécessaires sur les îles sauvages et refaites-les !
– New Horizons possède les angles de caméra horizontaux de Wild World et ceux de dessus de New Leaf et on peut sélectionner l’un ou l’autre à la volée avec le stick droit ! Les deux angles possèdent leurs avantages et leurs inconvénients en termes de visibilité, même si j’ai une préférence pour l’angle façon New Leaf quand je suis à l’affût de certains poissons.
– Non seulement la musique est très cool dans l’ensemble, mais elle est totalement dynamique et change en fonction de la météo !
– Même si l’on sélectionne un villageois masculin ou féminin, en passant par le passeport, il est possible d’utiliser le pronom de notre choix et on peut choisir n’importe quel vêtement sans aucune restriction… Enfin si, la seule étant notre imagination.
Au final… Les précédents épisodes d’Animal Crossing me paraissent presque primitifs en comparaison avec New Horizons ! Le côté plus focalisé avec les différents objectifs à accomplir et les possibilités de customisation de quasiment tous les aspects de l’expérience enlèvent énormément de frustrations que j’avais avec les autres épisodes et c’est sans parler de l’abondance d’objets qui permettent de créer l’île de nos rêves ! Et même si je suis un peu frustré par l’absence de certains mini-jeux de New Leaf, la plongée sous-marine (à priori) et la non-obtention de la terraformation même quinze jours après avoir commencé ma partie, savoir que l’option existe me fait rêver et me motive d’autant plus à l’obtenir ! Non seulement ça, mais j’ai aussi hâte de pouvoir essayer le multi en ligne avec des amis et en local avec ma bien-aimée et mes amis, avec toutefois la légère crainte que les serveurs tiennent le coup et soient stables…
Si vous aimez la série Animal Crossing, il va sans dire que New Horizons est un Indispensable tant il représente le point culminant de tout ce qui a été fait jusqu’à ce jour ! C’est toujours aussi addictif et plaisant et la sensation de progresser n’a jamais été aussi forte. Et si vous appréciez le concept de la série, je pense qu’il n’y a pas mieux comme point de départ ! Il vous faudra peut-être quelques conseils d’autres fans, car même si le jeu couvre plutôt bien les bases, pas mal de mécaniques ne sont expliquées qu’une fois et il n’est pas impossible que vous vous retrouviez dans mon cas, où, trente heures plus tard, je découvre qu’on peut reboucher les trous en appuyant sur Y sans forcément avoir de pelle dans les mains…
Cela étant dit, si jamais les jeux focalisés sur la décoration ne vous bottent pas trop, je ne suis pas certain que vous serez totalement convaincus. Ce n’est pas un jeu de gestion dans le style d’un Theme Park ou un Two-Point Hospital et vos actions n’ont pas vraiment tant de conséquences que ça sur les autres personnages qui subissent sans broncher vos délires à base de nains de jardin militaristes. Ça reste un Animal Crossing dans le fond, pour le meilleur et pour le pire et donc c’est un jeu fait pour se détendre, créer sa bulle et laisser s’exprimer sa créativité avec les outils que l’on nous fournit pour éventuellement les partager avec nos potes.²
Et en ces temps pas mal troublés, s’évader sur une île déserte que l’on contrôlera d’une main leste, c’est clairement pas une mauvaise proposition…
Benjamin « Red » Beziat