Doc, Marty, Harry, Luke, Leia, Han, Bilbo, Rick, Stan, Yakko, Wakko, Dot, Neo, Ford, Fitz… Tous ces noms connus dans la pop culture ont quelque chose en commun. Un petit truc tout bête, mais ô combien important qui fait qu’ils sont restés dans les mémoires.

Ils sont courts.

La raison ? Pour le coup, je n’en sais rien. Je n’ai jamais été dans la tête des personnes derrière ces oeuvres, mais pour user et abuser de cette technique, je peux dire la raison pour laquelle je l’utilise. Et c’est tout simplement par flemme. C’est vrai, il est beaucoup plus rapide d’écrire Leo que Lucien-Ferdinand et on peut vite gagner un sacré paquet de temps si nos personnages centraux s’écrivent en quelques tapotements de clavier.

De plus, s’il y a bien quelque chose que j’ai appris au fil des années, c’est que quand il s’agit de lecture, l’internaute est une créature flemmarde qui aime bien les choses courtes. Les choses courtes, ça s’apprend facilement et quoi de plus court qu’un nom ne dépassant pas les deux, voire trois syllabes ?

Alors certes, vous pourrez me sortir Terry Pratchett et Les Annales du Disque-Monde en tant que contre-exemple parfait à ce que je dis là et dire que ses personnages ont des noms mémorables, mais ça, c’est aussi parce qu’ils sont particuliers. Mémé Ciredutemps et Rincevent sont mémorables car ils sont uniques et comportent des jeux de mots et Terry Pratchett utilise quand même pas mal de noms raccourcis, comme pour Samuel « Sam » Vimaire ou Frédéric « Fred » Côlon.

Et à moins d’être un fan hardcore d’une licence obscure, il est toujours difficile de se rappeler des noms les plus fantaisistes avec précision. Tentez lors d’une soirée d’épeler le nom de Daenerys Targaryen sans consulter votre téléphone et quelques mois après avoir vu la saison 6 de Game of Thrones et vous vous rendrez compte que la tâche est plus compliquée qu’il n’y paraît, au point de devoir vous résoudre à dire « Non, mais tu sais, là… Celle qui va tuer tout le monde avec ses dragons. »

Est-ce que c’est pour dire que vous devriez éviter de créer des noms complexes et élaborés pour vos personnages ? Non, pas non plus. Libre à chacun de nommer ses personnages tel qu’il l’entend. Mais bon, si jamais vous voulez écrire une longue saga, considérez le temps que vous gagnerez et le nombre de lecteurs/spectateurs que vous ne perdrez pas en allant au plus simple.

Benjamin « Red » Beziat

(PS : Et histoire de prouver que je vis par cette règle des noms courts, retrouvez Leo, Stan, Lara, Basil, Edgar, Hugh et Elsa dans Les Chroniques de Loutre-Monde, disponible gratuitement sur 404 Factory !)