Je me trouve dans une position assez unique : je suis déjà en 2019, là où la majorité d’entre vous êtes encore seulement en 2018. Et de là où je me positionne, 2019 s’annonce… Plutôt sympa ! Bon ok, je n’ai pas encore mis la main sur Kingdom Hearts III, ni n’ai pu voir la saison 3 des Orphelins Baudelaire (qui sort le 1er Janvier), mais j’ai quand même déjà pu assez longuement jouer à New Super Mario Bros. U Deluxe !

Là où les choses deviennent très intéressantes, c’est que je me suis rendu compte en jouant au jeu que je n’en ai aucun souvenir de la fois où je l’avais fini, en 2012 en dehors de ce niveau très cool qui ressemble à du Van Gogh. Le fait que j’aie une assez mauvaise mémoire a probablement joué, mais l’avantage de n’en avoir rien retenu, c’est qu’en le refaisant, je suis tombé sur un platformer 2D aux niveaux vraiment cool, rendu encore plus cool par l’inclusion d’un nouveau personnage et de l’extension New Super Luigi U, que je n’avais pas pu faire à l’époque par faute de moyens.

Notez que la preview qui suit ne couvrira que la partie New Super Mario Bros. U, que j’ai fini en mode speedrun juste pour vérifier un truc et une partie de New Super Luigi U. Je ne vais pas non plus aller trop en profondeur histoire d’éviter à la critique qui paraîtra dans quelques semaines de paraître redondante en plus de deux-trois trucs que je préfère éluder tant que je ne les ai pas totalement explorées.

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Je ne vais pas prendre la peine de parler de l’histoire des deux jeux, puisque non seulement elles sont identiques en tous points (avec exactement le même déroulé aux mêmes moments), mais en plus ça se résume en « Bowser s’est emparé du château de la Princesse Peach et on doit aller la sauver ». Aucune surprise. Aucun twist. Rien de bien marquant et c’est probablement la raison pour laquelle je l’avais totalement oublié.

L’autre facteur qui faisait que je l’avais oublié devait aussi être le fait qu’il s’agissait du troisième épisode de la série à sortir en à peine six ans et qu’il ne changeait en rien la formule et sa structure par rapport aux deux autres épisodes, se reposant presque uniquement sur la force de son gameplay et de son level-design. Pourtant, ce n’est pas faute de tenter des trucs en rendant la carte un peu vivante et interconnectée avec parfois des événements qui interviennent sans prévenir, mais le manque de volonté de faire quelque chose de neuf, de New, a fait qu’il est tombé dans l’oubli. Si prochain épisode il y a un jour, j’espère qu’ils prendront plus de risques en changeant les styles graphiques entre chaque monde, façon Super Mario Odyssey, mais où cette fois-ci même Mario et les ennemis changeraient de style graphique (genre un monde où les personnages sont dans une 2D dessinée à la main façon Wonder Boy and the Dragon’s Trap, un autre avec le style Van Gogh introduit dans le seul niveau graphiquement intéressant du jeu, un autre dans une 3D polygonale façon Nintendo 64, etc)

Mais trêve de pinaillage (que je réitérerai dans la critique, de toutes façons). Si vous avez joué à n’importe quel New Super Mario Bros., U ne change pas grand chose : on va d’un bout à l’autre du niveau en courant, sautant et évitant les ennemis et obstacles. Les power-ups de fleur de feu et de glace sont toujours là en plus du casque à hélices pour se propulser dans les airs et à ça se rajoute le costume d’écureuil, qui permet de flotter dans les airs et de gagner une dernière impulsion si nécessaire.

Ce que cette version Deluxe ajoute en plus d’une portabilité bienvenue et la possibilité de jouer à deux bien plus facilement avec un simple Joy-Con par personne, c’est la possibilité d’incarner deux personnages et demi en plus : Carottin, qui n’était jouable que dans New Super Luigi U, est désormais jouable dans New Super Mario Bros. U et est tellement craqué qu’il est bien plus difficile de perdre, passant à travers les plus petits ennemis et tous les projectiles. Le second personnage et demi est Toadette, qui peut se transformer en Peachette grâce à un power-up qui lui est exclusif. Elle aussi peut briser le jeu de manière assez formidable, car Peachette est équipée d’une version légèrement améliorée du costume d’écureuil, pouvant flotter un peu plus loin et surtout utiliser plusieurs impulsions aériennes à condition d’attendre quelques secondes entre chacune. Il faut que je confirme ça en expérimentant un peu, mais je crois aussi que Peachette peut rebondir au moins une fois sur la lave. Je ne sais pas si c’était un heureux hasard ou bien si c’est le cas, mais il me semble que c’était faisable.

Dans tous les cas, finir le jeu n’est pas la plus difficile des tâches. Pour le coup, en omettant énormément de niveaux, j’ai pu arriver au boss final en une poignée d’heures et parce que New Super Luigi U n’est composé que de niveaux plus courts (mais bien plus difficiles), j’ai l’impression qu’en me débrouillant bien, il y a moyen pour que je le finisse bien plus vite. Tout l’intérêt de ce jeu vient plutôt non pas dans le fait de finir le jeu, mais de le compléter à 100%. Les mini-médailles à collectionner sont dissimulées à des endroits particulièrement retors et m’est avis que le petit post-game va me faire hurler. Et quand je pense au post-game potentiel de New Super Luigi U et au mode Challenge, je me dis que j’aurai fort à faire pour vraiment arriver au bout de ces jeux pour vous fournir la critique la plus complète possible dans quelques semaines.

En bref, ça se profile plutôt bien. Je redécouvre un jeu bien plus intéressant qu’il ne l’avait été à l’époque où la série commençait à me lasser et j’ai à la fois hâte et peur d’aller jusqu’au bout. Hâte, parce que le défi s’annonce relevé, et peur parce qu’au vu de mes hurlements à peine arrivé à la fin du second monde de New Super Luigi U, je sens que le défi va être un poil trop élevé pour le bien-être de mes cheveux…

Benjamin « Red » Beziat