C’est marrant comment Level-5 a cette philosophie de vouloir tout transformer en mastodonte multimédias depuis quelques temps. Peut-être est-ce la réussite de Yo-Kai Watch et Inazuma Eleven qui les a motivés, mais jamais je n’aurais pensé qu’ils auraient autant poussé la chose avec une suite spirituelle à Fantasy Life ! Et surtout je n’aurais jamais pensé qu’ils auraient fait preuve à la fois d’autant de générosité et de retenue en faisant venir Snack World ici ! J’y reviendrai un peu plus en détail dans la critique qui paraîtra dans environ deux semaines, mais en gros on a eu la chance de mettre la main sur un jeu amputé d’une de ses plus grosses features (a.k.a. l’obligation de mettre la main sur des petits jouets en plastique qui coûtent un bras pour débloquer des armes in-game) sans pour autant que ça ne change le jeu d’un poil. De plus, Snack World : Mordus de Donjons Gold est la version définitive d’un jeu sorti il y a une paire d’années au Japon et donc contient d’office tous les DLC du jeu de base, toutes les quêtes… Tout, en gros !

En résulte un jeu qui s’annonce très généreux et délicieusement bon !

Snack You Very Much !

Snack World est un dungeon-crawler/action-RPG où l’on incarne un perso que l’on créé de A à Z qui doit erm… J’imagine sauver le monde plus tard ? J’en sais pas vraiment plus, puisque la phase de preview ne m’autorise qu’à couvrir les trois premiers chapitres du jeu et je n’y ai joué que 5h sans encore atteindre la fin de ce troisième chapitre.

Pour l’instant, le but de notre héros est d’accomplir des missions un peu débiles pour le roi du royaume de Tutti-frutti, qui est tellement gaga de sa fille qu’il se laisse manipuler sans vergogne par elle. En gros, le premier chapitre consistait à récupérer un bijou et le second à récupérer de la crème de beauté et c’est déjà très très drôle !

Je ne vais pas entrer dans les détails, mais Level-5 oblige, l’écriture est très bonne et même si ça vole pas forcément bien haut avec un humour destiné principalement à un jeune public, il y a occasionnellement la preuve que les traducteurs et les scénaristes donnent quelques petit sous-entendus destinés à un public plus adulte ou rôdé aux codes du jeu vidéo. On sent que l’univers est travaillé et c’est quelque chose qui fait que j’ai facilement enchaîné des longues sessions de jeu, malgré un gameplay un peu… Simpliste.

Si vous avez joué à Fantasy Life ou Yo-Kai Watch Busters, vous pouvez d’ores et déjà visualiser le gameplay. C’est en vue de trois-quarts et le but est de taper sur tout ce qui bouge sans se faire avoir. Les ennemis montrent où ils comptent attaquer et il faut donc faire bien attention à esquiver, sachant que selon l’arme choisie, il risque d’y avoir un petit délai entre la fin de votre attaque et l’animation d’esquive.

Le truc qui est vraiment bien, c’est que vous pouvez changer d’arme à la volée et chaque arme que vous équipez sera puissante contre un type d’ennemi en particulier. Si vous en utilisez une autre, vous continuerez de faire mal à l’adversaire, mais il convient de prendre celle qu’il faut. Et c’est aussi là que le jeu fait bien les choses : il sélectionnera automatiquement la bonne arme pour anéantir l’ennemi ciblé.

Et là vous vous dites que ça doit rendre le jeu trop facile… Ouh que non… Déjà parce que les ennemis attaquent en groupes, et en plus parce que ces groupes peuvent avoir trois types différents. Non seulement ça, mais la montée en niveau est assez lente et les missions sont toujours un cran plus difficiles que vôtre niveau actuel. En gros, il est presque impossible de faire du grinding (sauf si vous voulez mourir d’ennui parce que les ennemis mettent une plombe à réapparaître) et donc la difficulté est plus qu’équilibrée. En 5 heures de jeu, j’ai eu 5 ou 6 Game Over et c’était généralement parce que j’étais un peu trop gourmand dans l’exploration des donjons et me risquait à entrer en contact avec plusieurs groupes d’ennemis en même temps plutôt que de juste chercher l’accès à la zone suivante (notez aussi que comme dans Yo-Kai Watch Busters, si vous prenez trop vôtre temps sur un étage, le jeu fera apparaître un super-boss qui vous pourchassera et qui vous défoncera en un ou deux coup.

Un autre point qui rend le jeu assez difficile vient du fait que vous gagnez très peu d’argent à chaque mission, ce qui implique que vous renouvelez rarement vôtre équipement ou bien devez choisir en conséquence, ce que je trouve particulièrement stimulant.

Je rentrerai plus en détail dans les mécaniques de crafting dans la critique complète, car elles permettent de créer votre équipement plutôt que de l’acheter et il y a pas mal de petites subtilités que je n’ai pas encore évoqué, comme les compagnons que l’on peut capturer ou bien les quêtes parce que je sens que je n’ai fait que creuser la surface et ça serait un peu bête de m’étaler sur un truc qui pourrait au final être bien plus intéressant plus tard !

Dans tous les cas, je m’amuse beaucoup sur ce jeu pour l’instant et quelque chose me dit que je l’aimerai encore plus au fil des chapitres qu’il propose ! Rendez-vous dans environ deux semaines pour le verdict final !

Benjamin « Red » Beziat