Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’E3 est déjà en train de se dérouler sous nos yeux et… Ce n’est clairement pas l’E3 qui fera l’unanimité auprès des joueurs. Entre les conférences aussi plates que de la Cristaline et certaines conférences qui enchaînent les moments gênants au point que l’on avait parfois l’impression d’assister au pire que ce que l’événement avait à offrir…

Mais bon, je ne suis pas là pour parler du pire, bien au contraire. Pour des questions de temps, je préfère mettre en avant les projets qui m’ont tapé dans l’oeil et qui m’ont donné sacrément envie… Donc la liste qui suit est plus ou moins une liste de hipster. J’assume.

EA

Du côté de chez EA, c’est bien simple, il n’y a qu’une seule chose que j’ai trouvé intéressante, et c’est A Way Out. Alors certes, Need For Speed : Payback est un Burnout qui ne s’assume pas et c’est vraiment cool que Dice aie décidé de s’inspirer d’Overwatch pour Star Wars Battlefront II en rendant tous les DLC importants gratuits pour éviter que les cartes payantes ne soient jouées que par dix personnes, mais le jeu qui m’a vraiment intrigué reste A Way Out, du studio Hazelight et du créateur derrière Brothers : A Tale of Two Sons.

A Way Out, c’est l’histoire de deux prisonniers devant collaborer pour s’évader de la prison dans laquelle ils sont retenus, mais la manière dont le jeu est présentée est plutôt unique : peu importe que vous jouiez en ligne ou en local, le jeu se jouera obligatoirement en co-op et en split-screen. Ledit split-screen sera particulièrement dynamique et les histoires des deux personnages seront à la fois indépendantes et complémentaires. Les actions d’un joueur pourront avoir des répercutions sur la partie de l’autre et il faudra surveiller ce que fera notre ami pour adapter notre façon d’aborder la situation. Et quelque chose me dit que l’histoire promettra pas mal de moments poignants. Bref, ça sort début 2018 sur PS4, Xbox One et PC et ça devrait envoyer du lourd.

Microsoft

Xbox One X

Bon… Par où commencer ? À l’heure où j’écris ces lignes, la conférence de Microsoft était de loin la plus intéressante. Pas la meilleure (l’honneur revient à Devolver rien que pour le fait qu’il s’agissait d’un one man show défonçant allègrement tous les clichés des conférences d’éditeurs tout en y jetant une tonne de faux sang et de violence immature), mais de loin la plus efficace, enchaînant les annonces à une vitesse (un peu trop) effrénée.

Mais commençons par l’essentiel : le projet Scorpio devient officiellement la Xbox One X, a.k.a. « la console la plus puissante du marché ». Je vais passer outre tout ce qui est specs parce que ça sonnait assez vain à mes oreilles en plus d’être le genre de choses dite pour impressionner le chaland qui n’y connaît rien en se faisant passer pour plus malin qu’il n’est pour me focaliser sur le plus important. Elle sortira le 7 Novembre au prix de 499€. C’est très cher, mais quand on repense au prix de la Xbox One à la base, qui était lui aussi de 500€ (avec Kinect, certes), et vu la technologie embarquée, c’est plus ou moins ce à quoi l’on pouvait s’attendre.

Autre annonce très cool : la rétrocompatibilité avec les jeux de la toute première Xbox, qui devrait arriver d’ici la fin de l’année, avec notamment Crimson Skies. S’ils nous donnent par la suite Panzer Dragoon Orta et Shenmue II, je dis pas non !

Puis sont venues les annonces de jeux. Forza Motorsport 7 a l’air d’être un jeu de courses et Metro Exodus a l’air prometteur, puis est venu Assassin’s Creed Origins (sortie le 27 Octobre), qui a décidé de dire adieu à la volonté du studio d’offrir des expériences historiquement crédibles pour nous offrir un jeu d’action où notre héros égyptien peut voir du point de vue de son aigle, contrôler ses flèches en plein vol, affronter des serpents géants et tirer des flèches en sautant en slow-mo façon Link dans The Legend of Zelda Breath of the Wild. Ça a l’air totalement stupide et donc indispensable, sans compter que ça me rappelle un peu La Momie (les films des années 90), donc c’est toujours ça de pris !

On a ensuite eu le droit à quelques jeux qui ne m’ont pas intéressé plus que ça, puis est venue une annonce très très cool : à l’exception des version PlayStation, toutes les versions de Minecraft seront désormais compatibles entre elles. Que vous soyez sur PC, Xbox One, mobile ou même Nintendo Switch, vous pourrez jouer avec n’importe qui n’importe quand. Et il y a également en fin d’année un pack de textures « 4K » avec des effets de lumière plus poussés qui sortira pour la Xbox One. Personnellement, je n’ai jamais touché à Minecraft et ne le ferai probablement jamais, mais cette volonté d’unir (presque) toutes les versions est des plus louables.

Puis est venue la grosse surprise : alors que je l’attendais pour la conférence de Sony, Dragon Ball FighterZ a décidé de s’incruster dans la conférence de Sony et, comme prévu, ça a l’air absolument magique ! Comme dit dans une précédente news, le jeu est développé par Arc System Works et sortira début 2018 sur Xbox One, PS4 et PC. Chose très cool, une bêta fermée a également été annoncée pour la fin de cet été, histoire que quelques heureux élus puissent tâter ce monstre d’animation en avant-première !

Mon gros, GROS coup de coeur de cette conférence revient au jeu suivant : The Last Night, un jeu indépendant qui prend l’esthétique pixel art vue et revue un peu partout et qui met des effets 3D et néon absolument partout pour ce qui semble être une expérience cyberpunk monstrueusement cool. Aucune idée quant à une date de sortie, mais si l’on devait décerner un prix pour la meilleure direction artistique de la conférence, The Last Night le recevrait haut la main, talonné de près par…

The Artful Escape, qui a l’air d’être un jeu de plateformes très psychédélique. regardez le trailer et vous comprendrez pourquoi je pense que ce jeu doit être assez exceptionnel une fois sous substances psychotropes.

Ceux qui me connaissent ont probablement souri en voyant Super Lucky’s Tale, la suite du jeu offert avec l’Oculus Rift et auquel une dizaine de joueurs a du jouer. Oui, ils ont du penser à moi et sourire en voyant que le personnage principal est un renard tout mignon, ce à quoi je réponds… Que oui, il me tape dans l’oeil. Mais juste parce que c’est un jeu de plateformes qui a l’air agréable à parcourir, pas nécessairement juste parce que son héros est un renard. Ça va, je ne suis pas aussi facilement manipulable, non mais ! En tout cas, quoi qu’il en soit, il semblerait que Lucky soit l’accompagnateur de nouveaux hardware, puisque comme avec l’Oculus Rift, Super Lucky’s Tale sortira au lancement de la Xbox One X le 7 Novembre. D’ailleurs, c’est moi ou bien l’introduction était faite délibérément pour faire croire au retour de Conker ? Sans compter qu’en plus, esthétiquement, le jeu ressemble étrangement à Twelve Tales, ce qu’était censé être Conker’s Bad Fur Day avant que les développeurs ne pètent un câble et décident de se défouler sur leur mascotte… Peut-être que le prochain Lucky’s Tale suivra la même voie ? Ça serait amusant.

Puis est venu le moment où je me suis égosillé en criant « ENFIN ! » lorsque la date de sortie de Cuphead est apparue à l’écran. Le jeu sortira sur Xbox One et Steam le 29 Septembre prochain, promettant une aventure en co-op complètement dingue dans un cartoon des années 30. Fait encore plus cool, en parallèle de la conférence, la boutique iam8bit a également annoncé la sortie de la bande-son du jeu sur vinyles (un des rares cas où c’est thématiquement correct) dans un coffre sublimissime qui malheureusement coûte un bras.

Et comme on pouvait l’imaginer, Crackdown 3 sortira sur Xbox One le 7 Novembre pour profiter du gain de puissance apporté par le processeur de la X. Au vu du trailer, on dirait une sorte de remake non assumé du premier Crackdown, ce qui est plus que cool, puisque le premier était excellent. C’est du power fantasy à son état le plus pur, donc je n’ai qu’une envie : y jouer les jours où j’aurai besoin de me défouler.

https://www.youtube.com/watch?v=k_9fG8hPCi0

Puis, comme dans n’importe quelle conférence, on a eu le droit à une bande-annonce enchaînant les nouveautés à un rythme tellement rapide que cligner des yeux n’était pas une option. Dans le lot, j’ai repéré un jeu très intriguant nommé Unruly Heroes. Retrouver sa trace après coup a été assez difficile, mais après un peu de recherches (couplé à un heureux accident sur Twitter où un des développeurs a liké mon tweet en parlant), j’ai appris que le jeu était développé par les montpelliérains de Magic Design Studios, créé par d’anciens développeurs d’Ubisoft, ce qui se voit totalement quand on regarde de plus près cette 2D rappelant les plus beaux jours de Rayman Legends. Unruly Heroes semble se baser sur les contes chinois, donc déjà je suis curieux et la 2D est très classe, donc j’ai hâte d’en voir plus dans les mois à venir. Ooblets, quant a lui, a aussi connu le même sort en étant présenté moins de 5 secondes, mais a l’air étrange et adorable, donc il entre totalement dans ma liste de jeux à faire.

Ensuite est arrivé le mystérieux Ashen, un jeu d’action aventure me rappelant étrangement la série Tales of Alethrion (que vous vous devriez absolument de regarder, au passage) avec une esthétique minimaliste des plus efficaces et un univers sombre et plus qu’intriguant. Le jeu ne possède hélas aucune date, mais je gardera un oeil dessus.

Puis est venue l’annonce surprise que personne n’a vu venir : Life is Strange – Before the Storm, une préquelle en trois épisodes du jeu de Dontnod sortant très prochainement, puisque le premier épisode est prévu pour le 31 Août 2017, ce qui nous laisse grosso modo deux mois pour (re)faire la première saison (qui au passage est actuellement gratuite sur PS4 pour tous ceux ayant un abonnement PlayStation Plus).

La Terre du Milieu : L’ombre de la Guerre a ensuite suivi, montrant des orcs très rigolos tapant sur d’autres orcs moins sympathiques et se préparant à envahir le fort d’un seigneur de guerre. Ça a l’air bourrin et fun et ça sortira le 10 Orc-tobre prochain. Et oui, je suis fier de cette blague.

Avant-dernier coup de coeur : Ori and the Will of the Wisps qui semble être une suite plus ou moins directe du premier, aussi bien d’un point de vue histoire que de l’intensité des mandales émotionnelles qu’il compte nous coller. Aucune date de sortie n’a été annoncée, mais on peut imaginer que ça sera pour 2018.

Et enfin Anthem. Le jeu de Bioware teasé lors de la conférence EA s’est montré dans un trailer très certainement exagéré, mais prometteur. Il s’agira d’un Action-RPG co-opératif en open-world prenant place dans un monde des plus vivants que l’on pourra survoler à notre guise grâce à des combinaisons spéciales et entièrement customisables. La direction artistique est très cool et semble être une version américanisée de Xenoblade Chronicles X, ce qui est toujours cool. Le jeu devrait sortir en 2018, mais a l’air d’être typiquement le genre de jeu frappé par des annonces de retard, donc m’est avis qu’il sortira au mieux début 2019.

Bethesda

Comme avec EA, on va la faire courte : de tous les jeux présentés, seul Wolfenstein II : The New Colossus m’a donné réellement envie. Il a l’air tout aussi barré et jouissif que le premier épisode de cette série de reboot et semble pousser l’absurdimètre jusqu’à ses limites tout en proposant un scénario étrangement alléchant (comme le premier). Le jeu sortira le 27 Octobre sur PS4, Xbox One et PC et j’ai vraiment hâte de le faire.

Comme vous l’aurez compris, j’ai réellement été emballé par ce que Microsoft nous a montré. Des jeux, des jeux et encore des jeux au point que les prochains mois seront constitués de dilemmes plus ou moins importants… Et le pire, c’est que ce n’est pas fini. Il reste encore Ubisoft, Sony et Nintendo ! Je n’ai qu’une seule hâte : vivre ces conférences pour kiffer ce qu’il y a à kiffer (et probablement encore me moquer de ce qu’il y a de plus involontairement drôle).

Rendez-vous mercredi matin pour la seconde partie de ce récap’ en mode coups de coeur !

Benjamin « Red » Beziat