Comme vous l’avez probablement remarqué en arpentant le site, je n’ai pas vraiment l’habitude de tester des jeux de course. Il y a eu l’hyper cool Wreckfest et… Erm… Euh… Bah en fait c’est tout. Non pas que je n’aime pas le genre, bien au contraire, je ne suis pas contre une petite partie de Burnout Paradise ou bien de Mario Kart et je dois avouer que le prochain Forza Horizon me fait bien de l’œil, mais c’est juste qu’il faut qu’un jeu de course aie l’air extra spécial pour que je puisse lui consacrer du temps pour en faire un test.

Dès la première minute de la première bande-annonce de Hot Wheels Unleashed, j’ai su que je devais tester ce jeu ! Un jeu de voitures miniatures dans des environnements beaux à en crever sur consoles next-gen ? Puis une autre bande-annonce est arrivée quelques mois plus tard montrant l’éditeur de circuits, puis une autre avec la DeLorean de Retour Vers le Futur et il n’en fallait pas plus pour que j’attende avec grande impatience le mail qui me proposerait de tester le jeu pour que je réponde un grand OUI !

Et après y avoir joué quasiment une dizaine d’heures presque non stop, je peux dire sans soucis que Hot Wheels Unleashed a le potentiel pour devenir un truc encore plus dingue que ce qu’il est déjà !

Et c’est quoi cette voiture au plafond ?

Bon, par contre, faut dire que mon premier contact avec Hot Wheels Unleashed n’était clairement pas des plus encourageants, puisque la première chose que l’on fait une fois passé les logos d’intro c’est… Ouvrir une loot box. Yay.

Bon, pour le coup, même si Milestone a promis de ne pas inclure de micro-transactions, je garderai toujours en tête la fois où Activision avait promis de ne pas en inclure non plus dans Crash Nitro Kart, puis avait attendu un mois après la sortie du jeu et des critiques ultra positives pour collectivement nous poignarder dans le dos avec cette pratique honteuse. De plus, Milestone a déjà annoncé trois packs de DLC avec un total d’une quasi-trentaine de véhicules supplémentaires et 3 nouveaux environnements sans donner de prix précis, même si vu le prix des différentes éditions numériques ça doit tourner aux alentours de la vingtaine d’euros et un peu plus suspect sont les Racing Seasons, soit des courses en contre-la-montre avec des trucs à remporter. Bref, je préfère prendre quelques précautions sur l’aspect monétisation du jeu, surtout vu que je sors la critique avec plusieurs jours d’avance par rapport à sa sortie, donc seul l’avenir peut dire si le jeu ne sera pas un potentiel siphon à argent.

Ceci étant dit, le contenu de base reste malgré tout plus qu’honorable et peut facilement tenir une dizaine d’heures rien qu’en solo et sans même prendre en compte le multi en ligne, ni même l’éditeur de niveaux !

Car côté solo, le jeu propose un mode bien complet où l’on est sur un de ces tapis pour enfants où on jouait avec nos petites voitures et l’on peut sélectionner des niveaux pour progresser et débloquer une tonne de contenu, que ce soit les circuits que l’on parcourt, des loot box, des véhicules plus spécifique ou bien des éléments soit pour l’éditeur de niveaux, soit pour notre appartement virtuel, qui est un niveau à part entière que l’on peut customiser comme on le souhaite et ainsi le parcourir via les courses !

Je pinaillerais un peu en trouvant dommage que cet appartement soit le seul des six environnements dispo que l’on peut customiser, mais vu le niveau de détail de certains d’entre eux et les possibilités d’interaction qu’ils apportent, c’est vraiment se plaindre pour pas grand chose.

Au niveau des courses proposées, on n’a que deux variétés possibles, avec des courses simples contre 11 adversaires et le contre-la-montre et même si le jeu dit qu’il y a des courses contre des « boss », il s’agit plus ou moins juste de courses un peu plus spéciales qui mettent en avant les jouets que l’on va acquérir une fois ladite course terminée et qui sont des obstacles intéressants, comme le scorpion qui met des tâches d’acide au pif sur la route qui nous empêchent de gagner du boost ou bien le yéti qui met des plaques de gel qui bloquent les roues temporairement.

Et même si ça peut paraître un peu léger niveau variété (et ça l’est surtout pour les gens comme moi qui ont dû y jouer plusieurs heures d’affilée, puisque ça rendait l’expérience un poil redondante sur la fin), la variété vient principalement du tracé des circuits qui gagne en complexité au fil du temps, ajoutant petit à petit des éléments inédits qui rendent les courses de plus en plus folles. Le moment où j’ai foncé tout droit dans le vide après avoir roulé au plafond pendant une dizaine de secondes, uniquement pour devoir retourner la voiture pour me réceptionner à l’endroit, j’ai compris tout le potentiel du jeu pour faire des trucs vraiment sympa ! Ajoutez à ça les voitures de plus en plus rapides et puissantes, les bandes pour regagner en boost power et l’absence de rebords sur certains circuits et j’ai retrouvé des sensations proches d’un F-Zero qui n’étaient clairement pas déplaisantes ! Bon ok, ce n’est pas aussi rapide qu’un F-Zero GX et sortir de la piste n’aboutit pas sur un game over pur et simple, mais le level-design bien fou qui peut rapidement tourner dans tous les sens faisait bien plaisir !

Le truc intéressant avec les voitures, c’est qu’il existe deux façons de booster. Certains véhicules ont une jauge linéaire que l’on peut utiliser n’importe quand tandis que d’autres ont des points de boost qui permettent une utilisation ponctuelle, mais à la durée fixe. Pour récupérer de la jauge, il suffit soit de rouler sur des rubans spéciaux ou bien de drifter assez longtemps, encourageant une conduite nerveuse et prise de risque… Même si 3 fois sur 5 durant les premières heures de jeu on se cognera contre un rebord ou on partira dans le décor. Le seul bémol concernant la conduite, c’est que même si ça fonctionne vraiment bien 98% du temps, il y a ces deux petits pourcents où la physique fait un peu n’importe quoi et le véhicule peut se retourner sans raison pendant un virage ou bien carrément faire un truc bien plus improbable durant un long saut. Aussi, il convient de savoir où on atterrit avant de sauter, puisqu’il est impossible de corriger sa trajectoire, ce qui est logique, mais qui peut mener à des cris impromptus quand on se rend compte un peu trop tard de notre erreur.

Enfin, dernier point de pinaillage, c’est que même si les décors sont variés et visuellement cools, les circuits en eux-mêmes utilisent les mêmes pièces, donc on a un peu l’impression de faire les mêmes courses encore et encore à deux-trois détails près. Pour le coup, ce n’est vraiment un problème lié qu’au fait que j’aie du jouer au jeu quasi non-stop sur un week-end et donc je me suis farci tout le solo d’une traite et vu à quel point il est mastoc pour un jeu de course, la lassitude s’est un peu installée sur la fin. Si vous y jouez de manière raisonnée et raisonnable sur la durée, ça devrait largement plus le faire, d’autant plus que vous pourrez profiter pleinement des fonctionnalités en ligne du jeu !

Car en plus des courses en multi en ligne et à deux en local, il y a l’éditeur de circuits et de véhicules ! Bon, pour l’éditeur de véhicules, c’est un petit gadget où on peut poser des autocollants sur nos miniatures, changer leur couleur et même leur matière pour du plastique ou bien du métal brillant et on peut les partager en ligne, mais là où vous passerez probablement le plus de temps, c’est dans l’éditeur de circuits !

L’interface de l’éditeur est relativement simple, même si elle demande à bien suivre le tuto pour ne pas être paumé (*tousse*) et il est possible de régler très simplement l’inclinaison et la longueur de nos pièces et la limite fixée est très généreuse. En fait, le seul bémol pour ceux qui voudraient se lancer direct dans la création de niveaux, c’est qu’il faut passer par le mode solo pour débloquer des pièces supplémentaires, ce qui peut être un poil relou, surtout quand on voit que ledit mode solo dure une dizaine d’heures…

Côté présentation, j’ai joué au jeu sur PS5 et même si techniquement le jeu est multiplateformes avec même une version Nintendo Switch, j’ai vraiment eu l’impression de jouer à un jeu next-gen tant le travail sur les lumières, les ombres et les reflets est hallucinant. C’est vraiment sublime et les temps de chargement instantanés sur next-gen sont toujours aussi appréciables. Oh et la version PS5 utilise aussi la DualSense pour faire mumuse avec les gâchettes qui résistent plus ou moins selon les circonstances et ça fait des bruits d’impact quand on tape dans des trucs ou bien qu’on booste.

Et côté musiques, c’est… Pas ouf, mais ça fait le taf et j’ai bien apprécié le fait qu’elles s’adaptent à la course, s’accélérant quand on booste, se calmant quand on ralentit et même disparaît progressivement pour indiquer qu’on fait du hors-piste. Personnellement, au bout de quelques heures j’ai juste joué au jeu en écoutant la bande-son de Ar Tonelico, ce qui n’était pas vraiment adapté à un jeu de courses, mais ça passait étrangement bien par moments.

Au final, j’ai passé un très bon moment sur Hot Wheels Unleashed. Certes, c’est pas parfait non plus et la progression du mode solo devenait un peu éreintante sur la fin du fait que j’aie tout fait d’un bloc pour le boulot, mais une fois les courses lancées, c’était vite oublié et le fun prenait très rapidement le pas sur tous les petits défauts et l’émerveillement devant l’inventivité du level-design était total, sachant qu’en plus il y a carrément moyen pour que des joueurs passionnés fassent tout aussi bien, si ce n’est encore plus fou que les devs via l’éditeur de niveaux !

Ceci étant dit, j’ai toujours mes réserves quant à l’utilisation des loot boxes et la potentielle dérive que ça peut engendrer. Bon, Milestone est très loin d’être Activision en matière de fourberie, mais vu qu’on s’est déjà fait avoir une fois, je ne peux que rester un peu méfiant. Après, le jeu de base est vendu à 50€ et propose déjà beaucoup de contenu rien qu’en solo pour justifier l’achat et on peut aussi le trouver à un peu moins cher si on sait où aller donc même si l’avenir pouvait s’assombrir un peu y’a quand même moyen de s’amuser. Et aussi, je tiens quand même à préciser qu’à l’heure de la publication de cette critique, il n’est fait aucune mention d’introduire des micro-transactions, donc peut-être que mes peurs sont infondées et que ça n’arrivera jamais. J’espère. J’y crois.

Dans tous les cas, si vous êtes fan de jeux de course un peu fous, je peux quand même facilement recommander ce jeu au prix que vous jugerez le plus approprié ! Manette en mains, c’est du fun en barres et, franchement, s’amuser, c’est tout ce qui compte quand on joue à ce genre de jeux et en ça, Milestone a bien réussi son coup !